Evangiles
Synoptiques

Evangiles selon Saint Marc, Saint Matthieu,
Saint Luc et en complément Saint Jean


Ce site est destiné à l’étude des évangiles et a leur meilleure compréhension.
Les trois premiers dits synoptiques, attribués à St Marc, St Matthieu et St Luc...
et aussi l’évangile selon St jean, qui complète les écrits apostoliques avec une étude sur l’Esprit Saint 

Saint Marc

Communément accepté par les Pères de l'Église, découvrir ou redécouvrir le premier Evangile écrit par St Marc, d’après son écoute pendant la prédication de St Pierre à la communauté ecclésiale naissante de Rome.

Saint Matthieu

Ce colleteur d’impôts à Capharnaüm est celui qui met le plus en valeur par ses écrits la continuité entre l’Ancienne et la Nouvelle Alliance, afin de démontrer que Jésus est le Messie annoncé par les prophètes, attendu par Israël.  

Saint Luc

Sous la plume de ce médecin lettré, compagnon de ST Paul, la Bonne Nouvelle annoncée chante un véritable cantique de grâce et d’amour, avec joie et optimisme, nous rapportant les détails de la Sainte Famille, depuis l’Annonciation, la naissance et l’enfance de Jésus.

Saint Jean

Intime du Christ, ses écrits sont un éblouissant témoignage de la vie du Messie, de sa transfiguration, des miracles accomplis, de l’agonie, de la mort de Jésus en croix, de sa mise au tombeau et de sa résurrection au matin de Pâques.

L'Esprit Saints

Qu'est ce que l'Esprit Saint ? Comment l'expliquer ?
Comment se manifeste t-il ?
Essayons ensemble d'y voir plus clair.

Jésus

Spontanément, lorsque vous pensez à Jésus ou quand vous parlez de Lui, comment l’appelez-vous ?
Jésus, Christ, Seigneur, Dieu, …ou autrement !

Évangile de Jésus, le Christ de Dieu
selon Saint-Marc 

Chapitre 4


[Dans ce chapitre que nous abordons, nous allons y trouver les cinq discours en paraboles de Jésus lors de ses enseignements. Pourquoi en paraboles ? Marc va nous en délivrer le secret! Pour le commun des mortels, les paraboles sont des discours énigmatiques. L’évangéliste y poursuit un dessein qui lui est cher, celui de la formation des disciples du Maître! Certes ces discours en paraboles sont un enseignement imagé de Jésus qui s’adresse aux foules, qui malheureusement sont fort peu réceptives. En apparence, dans ces récits imagés, Jésus ne perle pas de lui-même mais du règne de Dieu. Incompris aussi de ses disciples, Jésus va profiter de ces occasions pour prendre ses disciples à part et leur livrer le secret de son message. Nous découvrirons, qu’en réalité, Jésus s’y exprimera et agira comme si quelque chose d’entièrement neuf et nouveau venait de faire irruption dans le monde avec LUI et qui devrait en changer la face.]

1- Jésus se mit de nouveau à enseigner au bord de la mer de Galilée. Une foule très nombreuse se rassembla auprès de lui, si bien qu’il monta dans une barque où il s’assit. Il était sur la mer, et toute la foule était près de la mer, sur le rivage.
2- Il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles, et dans son enseignement il leur disait :
3- « Écoutez ! Voici que le semeur sortit pour semer.
4- Comme il semait, du grain est tombé au bord du chemin ; les oiseaux sont venus et ils ont tout mangé.
5- Du grain est tombé aussi sur du sol pierreux, où il n’avait pas beaucoup de terre ; il a levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde ;
6- et lorsque le soleil s’est levé, ce grain a brûlé et, faute de racines, il a séché.
7- Du grain est tombé aussi dans les ronces, les ronces ont poussé, l’ont étouffé, et il n’a pas donné de fruit.
8- Mais d’autres grains sont tombés dans la bonne terre ; ils ont donné du fruit en poussant et en se développant, et ils ont produit trente, soixante, cent, pour un. »
9- Et Jésus disait : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! »
10- Quand il resta seul, ceux qui étaient autour de lui avec les Douze l’interrogeaient sur les paraboles.
11- Il leur disait : « C’est à vous qu’est donné le mystère du royaume de Dieu ; mais à ceux qui sont dehors, tout se présente sous forme de paraboles.
12- Et ainsi, comme dit le prophète : Ils auront beau regarder de tous leurs yeux, ils ne verront pas ; ils auront beau écouter de toutes leurs oreilles, ils ne comprendront pas ; sinon ils se convertiraient et recevraient le pardon. »
13- Ils leur disaient encore : « vous ne saisissez pas cette parabole ? »
14- Le semeur sème la Parole.
15- Il y a ceux qui sont au bord du chemin où la Parole est semée : quand ils l’entendent, Satan vient aussitôt et enlève la Parole semée en eux.
16- Et de même, il y a ceux qui ont reçu la semence dans les endroits pierreux : ceux-là, quand ils entendent la Parole, ils la reçoivent aussitôt avec joie ;
17- mais ils n’ont pas en eux de racine, ce sont les gens d’un moment ; que vienne la détresse ou la persécution à cause de la Parole, ils trébuchent aussitôt.
18- Et il y en a d’autres qui ont reçu la semence dans les ronces : ceux-ci entendent la Parole,
19- mais les soucis du monde, la séduction de la richesse et toutes les autres convoitises les envahissent et étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit.
20- Et il y a ceux qui ont reçu la semence dans la bonne terre : ceux-là entendent la Parole, ils l’accueillent, et ils portent du fruit : trente, soixante, cent, pour un. »
21- Il leur disait encore : « Est-ce que la lampe est apportée pour être mise sous le boisseau ou sous le lit ? N’est-ce pas pour être mise sur le lampadaire ?
22- Car rien n’est caché, sinon pour être manifesté ; rien n’a été gardé secret, sinon pour venir à la clarté.
23- Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! »
24- Il leur disait encore : « Faites attention à ce que vous entendez ! La mesure que vous utilisez sera utilisée aussi pour vous, et il vous sera donné encore plus.
25- Car celui qui a, on lui donnera ; celui qui n’a pas, on lui enlèvera même ce qu’il a. »
26- Il disait : « Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette en terre la semence :
27- nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment.
28- D’elle-même, la terre produit d’abord l’herbe, puis l’épi, enfin du blé plein l’épi.
29- Et dès que le blé est mûr, il y met la faucille, puisque le temps de la moisson est arrivé.
30- Il disait encore : « À quoi allons-nous comparer le règne de Dieu ? Par quelle parabole pouvons-nous le représenter ?
31- Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences.
32- Mais quand on l’a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. »
33- Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de l’entendre.
34- Il ne leur disait rien sans parabole, mais il expliquait tout à ses disciples en particulier.
35- Ce jour-là, le soir venu, il dit à ses disciples : « Passons sur l’autre rive. »
36- Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était, dans la barque, et d’autres barques l’accompagnaient.
37- Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait.
38- Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Les disciples le réveillent et lui disent : « Maître, nous sommes perdus; cela ne te fait rien ? »
39- Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme.
40- Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? »
41- Saisis d’une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »

Evangile selon Saint Marc

1 -  Jésus se mit de nouveau à enseigner au bord de la mer de Galilée. Une foule très nombreuse se rassembla auprès de lui, si bien qu’il monta dans une barque où il s’assit. Il était sur la mer, et toute la foule était près de la mer, sur le rivage.

Le décor que nous évoque Marc est bien connu, le bord du lac de Galilée. Une foule nombreuse, présente, qui vient écouter le Maître, qui submergé, prend place sur une barque afin de mieux se faire entendre de son auditoire.Les foules assissent à terre, semblent être dans une écoute particulièrement favorable. 

2 - Il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles, et dans son enseignement il leur disait :

Lors de ces enseignements, Jésus souvent revient sur la nécessité d’être très attentif à ses discours. Leurs attentions particulières à ses récits en paraboles étaient des plus importants, car relatifs à leur propre mode de vie. 

3 - « Écoutez ! Voici que le semeur sortit pour semer.

Dans sa forme la plus simple, la parabole nous le verrons, est une histoire tirée de la nature, et ou de la vie courante. Par son caractère d’étrangeté, elle est faîte pour frapper l’auditoire et l’obligé à réfléchir sur ce qui est exactement visé au travers des images qu’elle représente. L’histoire en parabole a donc pour but premier d’attirer l’attention et d’orienté toute l’attention de l’auditoire sur les différents terrains de rendements, que la nature offre en ces temps, ou tous pratiquement venaient du fruit de la terre.  

4 - Comme il semait, du grain est tombé au bord du chemin ; les oiseaux sont venus et ils ont tout mangé.

En bon travailleur de la terre, les ouvriers plus nombreux que les nantis, vont mieux comprendre, logiquement, cet enseignement, qui commence par un échec ! Les oiseaux s’en mêlent, et cela a toujours été une réalité pour les semailles, fléaux de tout agriculteur.

5 - Du grain est tombé aussi sur du sol pierreux, où il n’avait pas beaucoup de terre ; il a levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde ;

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6 - et lorsque le soleil s’est levé, ce grain a brûlé et, faute de racines, il a séché.

Encore un échec! Cette fois-ci, c’est le soleil qui en est la cause. Toujours une certaine réalité! Jusque-là, tout semble plus ou moins normal. 

7 - Du grain est tombé aussi dans les ronces, les ronces ont poussé, l’ont étouffé, et il n’a pas donné de fruit.

Dernière tentative désespérée, qui se traduit encore par un échec. Là, il semble que le ciel soit contre le semeur! Pourquoi donc le créateur a-t-il créer aussi les ronces! N’a-t-il pas pensé aux pauvres cultivateurs! Un fléau de plus. 

8 - Mais d’autres grains sont tombés dans la bonne terre ; ils ont donné du fruit en poussant et en se développant, et ils ont produit trente, soixante, cent, pour un. »

Finalement voilà une bonne nouvelle. Le cultivateur aura de quoi se réjouir! Mais étrangement les graines qui prendront sur le bon sol, auront un rendement supérieur comme si, elles compenseront les différentes pertes qui sont advenues sur les autres sols. Ni n'y a -t-il pas là un peu de merveilleux, de quoi réjouir l’auditoire un peu catastrophé par les différents échecs rencontrés au préalable! 

9 - Et Jésus disait : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! »

Une fois encore, Jésus rappel son auditoire a une écoute attentive, instructive, réfléchie !

[On ne peut s’empêcher de penser que Jésus à travers ces images simples et rapides, dresse un premier bilan de sa propre activité. Jésus a engagé sa mission en semant la bonne parole. Cette bonne Nouvelle a rencontré sur la terre infertile qu’est l’humain, des succès très variés. Les obstacles rencontrés dans sa parabole, ont bel et bien enrayé la croissance de sa mission Jésus, effectivement c’est bien heurté aux forces du mal qui, au travers des scribes et des pharisiens, puis, plus tardivement, du Sanhédrin tout entier, se sont déchaînées contre LUI. Mais cela se termine malgré tout par l’espoir de la réussite qui commencera par ses disciples avant de faire tâche sur l’ensemble de l’humanité.] 

Evangile selon Saint Marc

10 -  Quand il resta seul, ceux qui étaient autour de lui avec les Douze l’interrogeaient sur les paraboles.

C’est en aparté nous explique Marc, que Jésus se trouve interrogé non seulement par ses disciples, mais aussi par ceux qui sont avec lui en plus des douze. Il semble que le mystère du royaume des cieux est réserver à ses seules disciples y compris le petit groupe qui c’est attacher à Lui. 

11 - Il leur disait : « C’est à vous qu’est donné le mystère du royaume de Dieu ; mais à ceux qui sont dehors, tout se présente sous forme de paraboles.

Au vu de ce verset, doit -on comprendre que seul les initiés ont droit à la connaissance et que ceux du dehors sont voués à l’échec.Pourtant la parabole semblée s’adresser à tout -un -chacun? Pourquoi cette discrimination ?

12 - Et ainsi, comme dit le prophète : Ils auront beau regarder de tous leurs yeux, ils ne verront pas ; ils auront beau écouter de toutes leurs oreilles, ils ne comprendront pas ; sinon ils se convertiraient et recevraient le pardon. »

On découvre la réalité, par la prophétie d’Isaïe 6,9-10 : C’est par un facteur d’aveuglement voulu par ceux du dehors, que la parabole reste incompréhensible, et là il faut entendre qu’il s’agit des scribes, des pharisiens, des non convertis, car la parole du Christ n’est entendue et ne reste accessible qu’aux convertis envers LUI et son PÈRE.

13 - Ils leur disaient encore : « vous ne saisissez pas cette parabole ? »

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14 - Le semeur sème la Parole.

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15 - Il y a ceux qui sont au bord du chemin où la Parole est semée : quand ils l’entendent, Satan vient aussitôt et enlève la Parole semée en eux.

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16 - Et de même, il y a ceux qui ont reçu la semence dans les endroits pierreux : ceux-là, quand ils entendent la Parole, ils la reçoivent aussitôt avec joie ;

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17 - mais ils n’ont pas en eux de racine, ce sont les gens d’un moment ; que vienne la détresse ou la persécution à cause de la Parole, ils trébuchent aussitôt.

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18 - Et il y en a d’autres qui ont reçu la semence dans les ronces : ceux-ci entendent la Parole,

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Evangile selon Saint Marc

19 - mais les soucis du monde, la séduction de la richesse et toutes les autres convoitises les envahissent et étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit.

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20 - Et il y a ceux qui ont reçu la semence dans la bonne terre : ceux-là entendent la Parole, ils l’accueillent, et ils portent du fruit : trente, soixante, cent, pour un. »

C’est à l’interrogation des douze et des premiers adeptes présents que Jésus répond. Il commence par leur reprocher leur incompréhension, et là, il faut comprendre qu’il s’agit en faîte de leurs manques de foi encore balbutiante. On voit bien que malgré les privilégiés qui suivent le Maître, ils n’en sont pas moins sujets à l’aveuglement et à la surdité spirituels. Ils ont des yeux et des oreilles mais ne voient et n’entendent pas! Que faut-il y voir ? Que faut-il comprendre? Marc, tout au long de son évangile, s’adresse à la jeune communauté des croyants qui sont à Rome. Cette parabole semble vouloir les amener à ne pas baisser les bras, malgré les frustrations dont ils sont accablés par leurs contemporains, pour qui, cette nouvelle doctrine n’est qu’usurpations de leurs religions initiales.

[C’est donc au cœur d’une nouvelle communauté chrétienne qui est en train de se créer à Rome, que s’adresse MARC par l’intermédiaire de cette parabole. Comment accueillent-ils la parole de Dieu. Les obstacles à la croissance de l’évangile sont légions! En premier il y a les individus que Satan rend vulnérables au mal.Les discriminations, les persécutions font aussi tomber les croyants insuffisamment enracinés dans la foi, même s'ils ont accueilli d’emblée, la Parole avec joie.D’autres, trop superficiels, voient leur foi littéralement étouffer par toutes sortes d’attraits et de séduction, passions mondaines qui entravent leurs disponibilités et empêchent la Parole de si incarnée.Ce sont, hélas, des réalitées,d’alors comme d’aujourd’hui, étrangères ou intérieures au « MOI Profond » nuit encore à la germination de la Bonne Nouvelle qu’énonce le Parole Divine?Heureusement qu’au dire de cette parabole, et dans l’exemple des chrétiens qui suivirent le Maître dans la foi, il y ceux d’hier et d’aujourd’hui, qui accueillent le Parole,et porte du fruit qui peut ainsi croître et faire grandir dans le cœur des croyants les germes de l’Évangile au maximum, et le porter comme bon disciple au cœur du monde, pour la conversion d'un plus grand nombre.] 

21 - Il leur disait encore : « Est-ce que la lampe est apportée pour être mise sous le boisseau ou sous le lit ? N’est-ce pas pour être mise sur le lampadaire ?

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22 - Car rien n’est caché, sinon pour être manifesté ; rien n’a été gardé secret, sinon pour venir à la clarté.

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23 - Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! »

Jésus poursuit son enseignement en parabole imagé! La question posée est toute simple et facilement compréhensible. A l’évidence, on place la lampe au centre de la pièce pour qu’elle en éclaire les occupants au maximum! Mais là il s’agit du règne de Dieu, mystère révélé à quelques-uns, qui doit être largement diffusée. Il s’agit de la lumière du monde! Elle est faite pour l’ensemble de l’humanité et doit largement l’illuminée. Ce n’est pas un secret à garder pour soi ou pour quelques proches, non, elle est vie pour tout le peuple de DIEU. Marc nous invite à ouvrir les oreilles de notre cœur, car celui qui sont bénéficiaires de la lumière qui est le CHRIST, serait mal venu de l’étouffer, de l’éteindre, de le garder jalousement comme un secret ésotérique! Depuis notre baptême ne sommes-nous pas interpellés par cette action prioritaire qui fait de chacun de nous un disciple du Maître et de son enseignement ? 

24 - Il leur disait encore : « Faites attention à ce que vous entendez ! La mesure que vous utilisez sera utilisée aussi pour vous, et il vous sera donné encore plus.

Marc continue sa description d’un enseignement un peu catégorique, mais qui doit faire réfléchir tout un chacun, car d’hier et d’aujourd’hui, l’ Évangiles ne cesse des s’adresser à nous tous, sans exception. Cela commence par une exhortation à une écoute sérieuse et attentive. La mesure dont il est ici question, est -elle l’importance première donnée à la semence de la parole dans l’auditoire présent? Si c’est le cas, alors Dieu saura l’accroître bien plus encore ! 

25 - Car celui qui a, on lui donnera ; celui qui n’a pas, on lui enlèvera même ce qu’il a. »

On sait l’amour des Orientaux pour les paradoxes, et celui-ci est de taille! Ici dans cette hypothèse elle vise le peuple juif, car le peuple élu, dans son ensemble, n’a pas accueilli la Bonne Nouvelle, et dans la suite logique des événements qui suivront, se verra ravir les promesses mêmes de Dieu, par les païens qui entrent dans l’Église et la construisent de par leur foi.

26 - Il disait : « Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette en terre la semence :

Comme a son habitude, Marc nous entraîne dans une autre énigme sans mention de destinataires. La question reste posée ! A qui s’adresse -t-il encore? Marc laisse supposer que Jésus ne s’adresse plus à son entourage immédiat comme auparavant, mais à une foule qui la rejointe pour écouter son enseignement. 

27 - nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment.

Dès le verset précédent, il est carrément dit qu’il s’agit du règne de Dieu. Toujours afin que la foule présente, en particulier paysan qui cultive la terre journellement, Jésus image son enseignement par une ressemblance à un processus agricole. Ainsi, personne ne pourra dire n’avoir pas compris, sauf ceux qui n’écoute pas et auront toujours le coeur fermer à la parole semée. Semailles, croissance du grain, de la semence, de l’épi. Tout ceci pour attirer l’attention de son auditoire sur la puissance même de Dieu, mystérieuse, irrésistible, qui fait naître et se développer son Règne, sans que les humains y soient pour quelque chose. La puissance Divine suffit amplement.

28 - D’elle-même, la terre produit d’abord l’herbe, puis l’épi, enfin du blé plein l’épi.

Les paroles dites par Jésus sont souvent dites pour débloquer des situations difficiles, bien qu’ils expriment l’assurance que Dieu lui-même agit dans son entreprise, Son Royaume, par une action continue, silencieuse, mais efficace. 

Evangile selon Saint Marc

29 - Et dès que le blé est mûr, il y met la faucille, puisque le temps de la moisson est arrivé. »

Marc nous donne ici la cinquième parabole de Jésus sur le règne de Dieu en poursuivant son langage de façon imagé. Tout comme les quatre premières, elle est tirée de la vie rurale, et elle exprime de surcroît un contraste saisissant!Souvent, et c’est leur but, les paraboles offrent un détail inhabituel, parfois, même souvent déroutant, qui pique l’imagination. 

30 - Il disait encore : « À quoi allons-nous comparer le règne de Dieu ? Par quelle parabole pouvons-nous le représenter ?

Marc nous donne ici la cinquième parabole de Jésus sur le règne de Dieu en poursuivant son langage de façon imagé. Tout comme les quatre premières, elle est tirée de la vie rurale, et elle exprime de surcroît un contraste saisissant!Souvent, et c’est leur but, les paraboles offrent un détail inhabituel, parfois, même souvent déroutant, qui pique l’imagination.

31 - Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences.

La petite graine de moutarde, qui devient une plante imposante! Y-a-t-il une commune mesure entre la minuscule graine et l’ampleur de la plante qu’elle produit? Selon Jésus, le règne de Dieu connaît -il un paradoxe similaire? Selon ce discours de Jésus, peut-on en déduire que son action fut insignifiante ? Le règne de Dieu ne serait-il qu’une humble réalité ?

32 - Mais quand on l’a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. »

Ici cela concerne l’ampleur inattendue du moutardier. Cette image de l’arbre gigantesque issu d’une minuscule graine, quasi insignifiante, et qui finit par abriter en son sein, la multitude de la gente ailée? Tout comme les nations païennes, qui malgré leur faiblissent et leurs craintes, furent en constante voie de progression dont nous en avons tiré l’héritage à ce jour.

33 - Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de l’entendre.

Tous les évangélistes sont en accord total avec ce fait avéré, que Jésus a raconté un grand nombre de paraboles, sous forme d'histoire imagée et populaire. C’était de fait un enseignement parfaitement adapté aux auditoires populaires. Les foules qui écoutaient étaient sûrement aptes à en saisir l’essentiel. Cependant le Maître ne leur annonçait la parole que sous cette forme et dans la mesure où elles étaient capables en l’écoutant la comprendre !  

34 - Il ne leur disait rien sans parabole, mais il expliquait tout à ses disciples en particulier.

Restant fidèle à son secret messianique, Jésus s’adresser aux foules en paraboles, mais devait ensuite l’expliquer en priver à ses disciples, qui, de fait, ne comprenait pas toujours l’essence profonde du message délivré en parabole! En fait le mystère de Jésus jusqu’à son achèvement demeure inaccessible aux gens du dehors, mais se manifeste en particulier pour les Apôtres, qui en fonction de leur avancé dans la foi, ont eux aussi besoin de détails et d’explications pour bien comprendre et saisir toute l’ampleur de la formulation faîte dans une parabole.
[ A la suite des cinq paraboles Marc a regroupé quatre gestes de puissances de Jésus que nous allons rechercher dans ce qui va suivre! Il s’agit là de bien suivre avec attention les événements qui nous seront comtés. Par là même, Marc veut montrer que le règne de Dieu ne se manifeste pas seulement par la parole dans l’enseignement que Jésus donne, mais aussi par le geste, au travers de ses actions. Ainsi, parole et geste deviennent indissociables.
On y découvre aussi un parcours géographique qui n’a rien du hasard. En premier c’est la traversée du lac de Génésareth, ils partent de la rive Ouest de la Galilée en terre d’Israël pour rejoindre la rive Est en terre païenne de la Décapole.Puis retour en terre Hébraïque ! Certes tout se va et vient aura un sens bien défini dans la messianité du Christ, que nous allons découvrir dans les versets 35 à 46.] 

35 - Ce jour-là, le soir venu, il dit à ses disciples : « Passons sur l’autre rive. »

Ce premier récit commence comme à l’habitude de Marc, sans date précise.Ce qui compte pour lui est l’action qui va être manifestée. Tout commence à l’initiative de Jésus . S’en aller ailleurs! Pourquoi traverser le Lac? La motivation d’une barque sera donc nécessaire. (Le soir est venu et dans la mentalité ancienne, la nuit passe pour être le moment propice au déchaînement des forces du mal) 

36 - Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était, dans la barque, et d’autres barques l’accompagnaient.

Pour les terriens qui ont peur de la mer, les eaux profondes de ce lac de Galilée qu’ils doivent traverser est selon l’adage, le lieu par excellence où résident les forces démoniaques du mal ! D’où une certaine crainte de tous les protagonistes présents, qui pourtant n’hésitent pas à suivre le Maître : Advienne qui pourra ! La traversée qui consiste à aller de la rive Israélite en terre païenne de la Décapole, laisse envisagée une rude épreuve à venir pour tous ceux qui se sont embarqués.

37 - Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait.

Avec la mer démontée, la situation devient vite pathétique pour ces malheureux apeurés de sombrer dans ce qu’ils pensent être le refuge du Diable. Les vagues puissantes submergent rapidement toutes les embarcations, celle du Maître y compris. L’affolement devient vite général.

38 - Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Les disciples le réveillent et lui disent : « Maître, nous sommes perdus; cela ne te fait rien ? »

A l’affolement des disciples de Jésus, l’évangéliste oppose comme en gros plan, l’insouciance du Maître, qui lui dort tranquillement, confortablement installée sur un coussin, comme si de rien n’était. Résonne alors les cris des hommes en plein désarroi, apeurés que la mort menace, avec semble-t-il une certaine forme de reproche. Mais si le Maître dormait, pouvait-il se rendre compte du danger, ou cela fut fait explicitement pour manifester sa puissance, mais aussi mettre à l’épreuve la foi de ses disciples !

Evangile selon Saint Marc

39 - Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme.

Jésus maintenant réveille, exorcise la mer! Il commande à l’abîme qui lui obéit instantanément! Le contraste est saisissant ! Tout rentre aussitôt dans l’ordre! Au sommeil du Maître, succède son réveil.( Marc y voit là, un succédané de la mort résurrection du Christ). De ce geste Jésus manifestent maintenant devant tous ceux qui présent assistent à ce miracle, sa victoire incontestée sur les forces du mal qui ne peuvent lui résister.

40 - Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? »

Mais précise Marc, le Maître fait de vifs reproche à ses disciples tout au moins! Pourquoi cette peur panique? Pourquoi ce manque de foi? N’avez-vous donc encore rien compris? Marc ne nous dit pas la réaction des disciples que nous pouvons aisément imaginé. Honte! Peine! Mortification! Devant la puissance de ce qu’à réaliser Jésus il y de Quoi rester pantois! 

41 - Saisis d’une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »

Marc termine le récit par l’effroi sacré des témoins devant cette manifestation de puissance cosmique du Messie. Cette maîtrise souveraine provoque indéniablement l’interrogation chez les disciples du Maître! Qui est cet homme habité d’un pouvoir surhumain? Qui donc est véritablement le Maître se demandent-ils? D’où tient-il cette majesté souveraine qui lui permet de s’imposer aux flots tumultueux et d’en apaiser les flots déchaînés, et du même coup de sauver tous ceux présents, aussi bien dans la barque embarquer avec lui, que ceux qui les suivirent ! (Dans les écritures, seul Dieu a le pouvoir de dompter les eaux de la mort) Les disciples en tireront un enseignement précieux sur l’identité de celui qu’ils suivent! Car en la personne de Jésus, manifestement et incontestablement, Dieu agit avec une puissance suprême. Cela marquera considérablement leurs esprits de façon cruciale. 

Evangile selon Saint Marc

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