Evangiles
Synoptiques

Evangiles selon Saint Marc, Saint Matthieu,
Saint Luc et en complément Saint Jean


Ce site est destiné à l’étude des évangiles et a leur meilleure compréhension.
Les trois premiers dits synoptiques, attribués à St Marc, St Matthieu et St Luc...
et aussi l’évangile selon St jean, qui complète les écrits apostoliques avec une étude sur l’Esprit Saint 

Saint Marc

Communément accepté par les Pères de l'Église, découvrir ou redécouvrir le premier Evangile écrit par St Marc, d’après son écoute pendant la prédication de St Pierre à la communauté ecclésiale naissante de Rome.

Saint Matthieu

Ce colleteur d’impôts à Capharnaüm est celui qui met le plus en valeur par ses écrits la continuité entre l’Ancienne et la Nouvelle Alliance, afin de démontrer que Jésus est le Messie annoncé par les prophètes, attendu par Israël.  

Saint Luc

Sous la plume de ce médecin lettré, compagnon de ST Paul, la Bonne Nouvelle annoncée chante un véritable cantique de grâce et d’amour, avec joie et optimisme, nous rapportant les détails de la Sainte Famille, depuis l’Annonciation, la naissance et l’enfance de Jésus.

Saint Jean

Intime du Christ, ses écrits sont un éblouissant témoignage de la vie du Messie, de sa transfiguration, des miracles accomplis, de l’agonie, de la mort de Jésus en croix, de sa mise au tombeau et de sa résurrection au matin de Pâques.

L'Esprit Saints

Qu'est ce que l'Esprit Saint ? Comment l'expliquer ?
Comment se manifeste t-il ?
Essayons ensemble d'y voir plus clair.

Jésus

Spontanément, lorsque vous pensez à Jésus ou quand vous parlez de Lui, comment l’appelez-vous ?
Jésus, Christ, Seigneur, Dieu, …ou autrement !

Évangile de Jésus, le Christ de Dieu
selon Saint-Jean 

Chapitre 8
1- Jésus s'en alla sur la montagne des Oliviers;
2- Mais, dès le point du jour, il retourna dans le temple, et tout le peuple vint à lui. Et s'étant assis, il les enseignait.
3- Alors les Scribes et les Pharisiens lui amenèrent une femme surprise en adultère, et l'ayant fait avancer, ils dirent à Jésus:
4- "Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d'adultère."
5- Or Moïse, dans la Loi, nous a ordonné de lapider de telles personnes. Toi, donc, que dis-tu.
6- C'était pour l'éprouver qu'ils l’interrogeaient ainsi, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus, s'étant baissé, écrivait sur la terre avec le doigt.
7- Comme ils continuaient à l'interroger, il se releva et leur dit:" Que celui de vous qui est sans péché lui jette la première pierre."
8- Et s'étant baissé de nouveau, il écrivait sur la terre.
9- Ayant entendu cette parole, et se sentant repris par leur conscience, ils se retirèrent les uns après les autres, les plus âgés d'abord, puis tous les autres, de sorte que Jésus resta seul avec la femme qui était au milieu.
10- Alors Jésus s'étant relevé, et ne voyant plus que la femme, lui dit: "Femme, où sont ceux qui t’ accusent? Est-ce que personne ne t’ a condamnée?
11- Elle répondit: "Personne, Seigneur"; Jésus lui dit "Je ne te condamne pas non plus. Vas, et ne pèche plus."
12- Jésus leur parla de nouveau, disant: "Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie."
13- Sur quoi les Pharisiens lui dirent : "tu rends témoignage de toi-même ; ton témoignage n'est pas digne de foi."
14- Jésus leur répondit: "Quoique je rende témoignage de moi-même, mon témoignage est véridique, parce que je sais d'où je suis venu et où je vais; mais vous, vous ne savez d'où je ne viens ni ou je vais.
15- Vous jugez selon la chair; moi je ne juge personne.
16- Et si je juge, mon jugement est véridique, car je ne suis pas seul, mais moi, et le Père qui m'a envoyé.
17- Il est écrit dans votre Loi, que le témoignage de deux hommes est digne de foi.
18- Or, je rends témoignage de moi-même, et le Père qui m'a envoyé rend aussi témoignage de moi."
19- Ils lui dirent donc: "Où est ton Père?" Jésus répondit: "Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père: si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père."
20- Jésus parla de la sorte dans le parvis du Trésor, lorsqu'il enseignait dans le temple; et personne ne mit la main sur lui, parce que son heure n'était pas encore venue.
21- Jésus leur dit encore: "Je m'en vais, et vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché. Où je vais, vous ne pouvez venir."
22- Les Juifs disaient donc: "Est-ce qu'il va se tuer lui-même, puisqu'il dit: Où je vais vous ne pouvez venir?"
23- Et il leur dit: "Vous, vous êtes d'en bas, et moi, je suis d'en haut; vous êtes de ce monde, moi, je ne suis pas de ce monde.
24- C'est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans votre péché; car si vous ne croyez pas que je suis le Messie, vous mourrez dans votre péché."
25- "Qui es-tu?" lui dirent-ils. Jésus leur répondit: "Absolument ce que je vous déclare.
26- J'ai beaucoup de choses à dire de vous et à condamner en vous, mais celui qui m'a envoyé est véridique, et ce que j'ai entendu de lui, je le dis au monde."
27- Ils ne comprirent point qu'il leur parlait du Père.
28- Jésus donc leur dit: " Lorsque vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous connaîtrez qui JE SUIS, et que je ne fais rien de moi-même, mais que je dis ce que mon Père m'a enseigné.
29- Et celui qui m'a envoyé est avec moi, et il ne m'a pas laissé tout seul, parce que je fais toujours ce qui lui plaît."
30- Comme il disait ces choses, beaucoup crurent en lui.
31- Jésus dit donc aux Juifs qui avaient cru en lui: "Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples;
32- Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres."
33-  Ils lui répondirent: "Nous sommes la race d'Abraham, et nous n'avons jamais été esclaves de personne; comment dis-tu : Vous deviendrez libres?
34- Jésus leur répondit: "En vérité, en vérité, je vous le dis, quiconque se livre au péché est esclave du péché.
35- Or, l'esclave ne demeure pas toujours dans la maison; mais le fils y demeure toujours.
36- Si donc le Fils vous affranchit, vous serez vraiment libres.
37- Je sais que vous êtes enfants d'Abraham; mais vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole ne pénètre pas en vous.
38- Moi je vous dis ce que j'ai vu chez mon Père ; et vous, vous faites ce que vous avez vu chez votre père."
39- Ils lui répondirent : "Notre père, c'est Abraham." Jésus leur dit : "Si vous étiez enfants d'Abraham, vous feriez les œuvres d'Abraham.
40- Mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité que j'ai entendue de Dieu. Ce n'est point ce qu'a fait Abraham. Vous faites les œuvres de votre père."
41- Ils lui dirent: "Nous ne sommes pas des enfants de fornication; nous avons un seul Père, qui est Dieu."
42- Jésus leur dit: "Si Dieu était votre Père, vous m'aimeriez, car c'est de Dieu que je suis sorti et que je viens; et je ne suis pas venu de moi-même, mais c'est lui qui m'a envoyé
43- Pourquoi ne reconnaissez-vous pas mon langage? Parce que vous ne pouvez entendre ma parole.
44- Le père dont vous êtes issus, c'est le diable, et vous voulez accomplir les desseins de votre père. Il a été homicide dès le commencement, et n'est point demeuré dans la vérité, parce qu'il n'y a point de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, car il est menteur et père du mensonge.
45- Et moi, parce que je vous dis la vérité, vous ne me croyez pas.
46- Qui de vous me convaincra de péché? Si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous pas?
47- Celui qui est de Dieu entend la parole de Dieu; c'est parce que vous n'êtes pas de Dieu que vous ne l'entendez pas."
48- Les Juifs lui répondirent: "N'avons-nous pas raison de dire que tu es un Samaritain et que tu es possédé du démon?"
49- Jésus répondit: "Il n'y a point en moi de démon; mais j'honore mon Père, et vous, vous m'outragez.
50- Pour moi, je n'ai point souci de ma gloire: il est quelqu'un qui en prend soin et qui fera justice.
51- En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort."
52- Les juifs lui dirent: "Nous voyons maintenant qu'un démon est en toi. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi tu dis: Si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort.
53- Es-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort? Les Prophètes aussi sont morts; qui prétend tu être?"
54- Jésus répondit: "Si je me glorifie moi-même, ma gloire n'est rien; c'est mon Père qui me glorifie, lui dont vous dites qu'il est votre Dieu;
55- Et pourtant vous ne le connaissez pas; mais moi, je le connais; et si je disais que je ne le connais pas, je serais menteur comme vous. Mais je le connais et je garde sa parole.
56- Abraham votre père, a tressailli de joie de ce qu'il devait voir mon jour; il l'a vu, et il s'est réjoui."
57- Les Juifs lui dirent: "Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham?"
58- Jésus leur répondit: "En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham fut, je suis."
59-  Alors ils prirent des pierres pour les lui jeter; mais Jésus se cacha, et sortit du temple.

Le chapitre que nous abordons à présent, nous montre que l’enseignement du Christ par sa Parole et non seulement puissance, mais aussi illuminative et vivifiante. Elle donc esprit de vie.

1- Jésus s'en alla sur la montagne des Oliviers; 

Comme nous l’avons déjà vue et comme nous le reverrons encore souvent, Jésus se retire toujours dans un endroit, seul, pour prier. C’est toujours cette force relationnelle avec Dieu, au travers de sa prière, qu’IL reçoit la puissance de sa mission, avec l’approbation divine. Ici il s’agit du mont des oliviers, qui se trouve en face de Jérusalem. 

2- Mais, dès le point du jour, il retourna dans le temple, et tout le peuple vint à lui. Et s'étant assis, il les enseignait.

Ce verset nous montre le souci de Jésus (dès l’aurore) de venir nourrir son peuple de son enseignement, et que malgré l’heure avancée du petit matin, le peuple venait à Lui pour écouter sa Parole, car Il enseignait sans détour, et les gens recevaient sa Parole avec admiration et respect. Le fait de parler à son auditoire en position assise, démontre ici, l’état d’humilité de l’Incarnation dont fait preuve le Christ vis-à-vis de ceux qui venaient écouter son enseignement, et le recevaient avec admiration. 

3- Alors les Scribes et les Pharisiens lui amenèrent une femme surprise en adultère, et l'ayant fait avancer, ils dirent à Jésus: 

Le troisième verset nous révèle l’histoire de la femme adultère ; au demeurant cela semble bénin à nos yeux d’aujourd’hui, mais à l’époque de Jésus, les hébreux conditionnés par la loi mosaïque étaient, semble-t-il d’après l’exposé du texte, assez scrupuleux…La suite démontrera la perfidie des accusateurs de Jésus, qui ne se laisse pas abuser et retourne la situation dans sa juste dimension. Trois choses essentielles prédominent dans le Christ : la Vérité, la Mansuétude, la Justice ; certes, le récit tel quel, aura vraisemblablement effrayé certains dignitaires de l’Église primitive, hésitant ainsi à l’inclure dans les textes dits canoniques ; car l’adultère était considéré comme un des rares péchés pour lesquels une pénitence publique était nécessaire, et qui de surcroît ne pouvait être remise qu’une seule fois ; de ce fait, le comportement de Jésus aura pu paraître à certains d’une indulgence excessive, face à l’infidélité conjugale, prônée encore aujourd’hui par l’Église, et qui sans abolir l’ancienne loi la rend plus humaine.

4- "Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d'adultère.

Comme les Scribes et les Pharisiens s’opposaient sur l’interprétation de la Loi, ils amènent une femme à Jésus...en grossissant la faute à cause de l’interprétation et la présentation de la phrase. Elle ne peut en aucun cas se soustraire à la loi et à la punition qui devra lui être infligée ! 

évangile selon saint jean - évangiles synoptiques

5- Or Moïse, dans la Loi, nous a ordonné de lapider de telles personnes. Toi, donc, que dis-Tu.

Déjà donc se démarque la fourberie des accusateurs camouflés d’emblée par la discordance entre les protagonistes de ladite Loi, « Moïse a dit », « Toi que dis-Tu », et nous voyons encore ici la démarche sournoise des protagonistes qui essaient par tous les moyens de prendre Jésus en défaut vis-à-vis de la loi. 

6- C'était pour l'éprouver qu'ils l’interrogeaient ainsi, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus, s'étant baissé, écrivait sur la terre avec le doigt.

Jésus fait silence ! Surprise générale ! Aurait-il peur de répondre ! Nul ne peut dire avec exactitude ce que le Christ a signifié dans son écrit sur le sol. Mais le doigt, par sa flexibilité, symbolise l’art du discernement, et la certitude dans l’énonciation du jugement ! (De grands docteurs de l’Église voient ici le doigt de Dieu !) 

7- Comme ils continuaient à l'interroger, il se releva et leur dit:" Que celui d’entre vous qui est sans péché lui jette la première pierre." 

Il interpelle l’ensemble de la foule présente en les mettant face à leur propre condition de pécheurs Ainsi, par ces paroles, il ne remet pas en cause le jugement à porter sur cette femme, mais déclare qu’elle ne doit pas être condamnée par des pécheurs invétérés. Que la loi soit accomplie, certes ; mais pas ceux qui transgressent la loi. Ils condamnent et se soustraient ainsi à une loi qui ne pourrait que les condamner. 

8- Et s'étant baissés de nouveau, il écrivait sur la terre. 

Ainsi, de façon convenable, il démontre la sûreté de son jugement, détourne son regard de l’assistance, leur laissant ainsi la possibilité de s’en aller,

9- Ayant entendu cette parole, et se sentant repris par leur conscience, ils se retirèrent les uns après les autres, les plus âgés d'abord, puis tous les autres, de sorte que Jésus resta seul avec la femme qui était au milieu. 

Jésus laisse le mouvement se faire ! L’équité du jugement prononcé les embarrassait au plus haut point, car ils étaient conscients qu’ils avaient en eux de plus graves péchés, et que leurs consciences, leur donnaient plus de remords. 

10- Alors Jésus s'étant relevé, et ne voyant plus que la femme, lui dit : "Femme, où sont ceux qui t’accusent ? Est-ce que personne ne t’a condamnée ? 

Jésus se redresse. Face à la femme, Dieu interroge. Non pas à propos de la faute qu’elle a commise, mais à propos de ses accusateurs ! 

11- Elle répondit: "Personne, Seigneur"; Jésus lui dit "Je ne te condamne pas non plus. Va, et ne pèche plus." 

La faute reconnue et la miséricorde accordée, la condamnation n’entre pas ici en vigueur, par la confiance accordée et restaurée. Il transforme son cœur par une contrition suffisante de son péché, de telle sorte que toute peine lui soit épargnée. Par l’absence de condamnation de la faute et de sa nature, il montre sa mansuétude, avec toutefois une condition à ne pas transgresser, sous peine de tomber dans une gravité offensante plus grave que la première pardonnée, et qui resterait sans absolution possible !
Le piège était de taille, redoutable et apparemment infaillible : analysons les faits ; si Jésus s’associe à la condamnation réclamée par la Loi mosaïque, il entre en rébellion contre l’autorité et le pouvoir romain ; (du même coup, il contredirait la partie la plus subversive de son enseignement, qui parle d’un Dieu de miséricorde) ; s’il ne le fait pas, il s’oppose de ce fait à la Loi de Moïse, qui faisait autorité suprême….
Va et ne pèche plus…Miséricorde, sagesse et Humanité .Elle est devenue quelqu’un qui a de nouveau un avenir. Cela nous apprend qu’il nous faut avoir trois qualités essentielles dans notre attitude vis-à-vis d’un possible jugement : d’abord la bienveillance, afin de nous mettre proches de ceux que nous devons corriger, ensuite la finesse dans le discernement, afin d’avoir de la justesse dans notre action, enfin la certitude du jugement, afin que l’énonciation soit un acte plus de mansuétude que de punition tout en étant un acte de correction nécessaire aux besoins de purification de la faute commise.
Nous voyons donc que Jésus se place bien au-dessus de toutes ces misères humaines et que sa façon d’agir et d’être reste pour nous une leçon efficace de pour notre façon de nous comporter vis-à-vis d’autrui. Certes, il va de soi qu’il ne faudra pas tomber dans la routine consistant à tout pardonner sans confession !! Ou sans infliger de peine !! Seul le Christ peut faire cela, car il est Doux dans sa Mansuétude et Droit dans sa Vérité ! Il met toutefois en garde « va et ne pèche plus » afin que la NATURE et la FAUTE se rencontrent pour se confronter, mais que le fait de retenir la faute seule implique que la Nature restructurée se conduise à l’avenir avec perfection.  

12- Jésus leur parla de nouveau, disant: "Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie." 

Le privilège de la lumière appartient seulement au Christ, car il est la puissance illuminative elle-même. Déliant la pécheresse de sa faute, pour que personne ne puisse douter que lui-même puisse pardonner les péchés, il fait voir plus clairement la puissance de sa divinité, en disant qu’il est la lumière qui repousse les ténèbres du péché. Il est toutefois important d’en comprendre la portée… Jésus donne un enseignement capital et avec solennité. « Moi je suis la lumière du monde… [Comprendre, non seulement des Juifs ou assimilés, mais de tout être vivant dans l’univers, et du fait que cette lumière est universelle, elle repousse universellement toutes les ténèbres] IL y a, hélas, trois sortes de ténèbres :
1 – Celle de l’ignorance que la déraison égare.
2- Celle de la faute liée à l’appétit humain, mal disposé par les passions de ce monde.
3- Celle de la damnation éternelle, condamnation due au jugement. Celui qui me suit ne marche pas dans les ténèbres.
-->Celle de l’ignorance car Jésus est la vérité.
-->Celle de la faute car Jésus est le chemin, (mais il y aura la lumière de la vie.)
-->Celle de la damnation éternelle car Jésus est la vie.
Or par volonté suprême nous y participons déjà, tant soit peu, a cette lumière a) cette lumière par l’intelligence que Dieu a placée en chacun de nous [rappelons-nous que dans les passages précédents, ne pas se servir de notre intelligence était une grave offense faite à Dieu. b) se rapporte au mérite de celui qui franchit et dépasse son état pour suivre le Christ, c) a trait à la récompense suprême. (L’évangéliste construit ici le passage qui explique le comportement de Jésus face à la femme adultère)? 

évangile selon saint jean - évangiles synoptiques

13- Sur quoi les Pharisiens lui dirent : "tu rends témoignage de toi-même ; ton témoignage n'est pas digne de foi."

Les pharisiens le prennent à nouveau en défaut « Tu te rends témoignage à toi-même » comme pour dire, tu te flattes ! Rappelons-nous que de tout temps, il a toujours fallu deux témoins pour rendre vrai le témoignage ; (Deut 19,15), et de surcroît se rendre témoignage à soi-même, n’est pas recommandable, ni ne fait augure de bonne foi, seul le témoignage de Dieu est unique et vrai. Or nul ne peut intégralement et totalement se recommander de Dieu, sauf son Christ, Jésus !

14- Jésus leur répondit: "Quoique je rende témoignage de moi-même, mon témoignage est véridique, parce que je sais d'où je suis venu et où je vais; mais vous, vous ne savez d'où je viens ni ou je vais.

Jésus acquiesce, mais explique le comment et le pourquoi de cette connaissance qui lui est strictement réservée. (Et reprenant le thème du jugement vu plus haut, l’évangéliste démontre l’erreur faillible humaine, comparativement au jugement de Dieu). Par sa réponse Jésus explique qu’il connaît Son PRINCIPE DIEU et où il va, c'est-à-dire vers Son Père. 

15- Vous jugez selon la chair; moi je ne juge personne. 

Il rappelle qu’il n’est venu juger personne, (mais sauver tout être humain) et que s’il devait juger tout autant qu’Il se rend témoignage à lui-même, ce n’est pas de son chef qu’il agit, mais de la volonté du Père qui l’a envoyé (en effet, parce qu’ils ignoraient sa divinité, ils jugeaient de Lui selon son humanité) car les scribes et les pharisiens le jugeaient selon la chair, donc mal et injustement.

16- Et si je juge, mon jugement est véridique, car je ne suis pas seul, mais moi, et le Père qui m'a envoyé. 

Jésus démontre que ne jugeant personne, sur terre, personne n’a le droit de le juger, de surcroit, son jugement au besoin vient du ciel. Il est appuyé et attesté de Son Père; ainsi, aussi bien témoignage que jugement sont-ils parfaits. En disant cela Jésus veut montrer qu’il est consubstantiel au Père, et qu’il n’a nul besoin d’un témoignage étranger.

17- il est écrit dans votre Loi, que le témoignage de deux hommes est digne de foi.

Jésus expose ici la Loi, c'est-à-dire celle donnée par Moïse, de la part de Dieu, le Père ! Puis il conclut par ce qui est mis en évidence. La raison en est que dans les actes humains, on ne peut pas avoir de certitude totale. C’est pourquoi on reçoit comme pouvant avoir un caractère plus certain, ce qui vient de plusieurs témoins. 

18- Or, je rends témoignage de moi-même, et le Père qui m'a envoyé rend aussi témoignage de moi." 

Cela ne semble pas correspondre avec ce qui est mis en évidence au verset 17 ! On parle de deux témoins qui témoignent pour un troisième personnage Or ici, il n’y en a que deux ! Le Père et le Fils et l’un des deux se rend témoignage par lui-même ! Manifestement ici, Jésus se positionne comme le Christ, que la vérité de Dieu étant plus grande que celle des hommes, elle ne peut pas être mise en doute, et cela démontre de façon précise que par cette évocation du lien qui l’unit à il est consubstantiel au Père, et n’a pas besoin d’un témoignage étranger ou autre. 

19- Ils lui dirent donc: "Où est ton Père?" Jésus répondit: "Vous ne connaissez ni moi ni mon Père: si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père." 

Les pharisiens l’interpellent à nouveau lui demandant où est son Père…et Jésus relatera là, sa relation directe avec Dieu, qui va entrainer un quiproquo des plus instructifs. Jésus va donc faire connaître sa relation directe avec Dieu, en expliquant et en faisant comprendre le mystère de son rapport au PÈRE. Il fait savoir par trois fois, 24, 28,58, JE SUIS, identité affirmée de sa venue messianique, lien confirmé de sa relation céleste, patrie de la TRINITE. L’ironie outrageante et ici liée au fait que Joseph, son père terrestre connut du peuple, juif, n’était plus de ce monde, et qu’il ne pourrait donc pas témoigner de son fils, réfutant ainsi la divinité de Jésus d’un simple revers de la main.
Quatre clés sont ici à retenir dans l’accusation de Jésus :
1) la conduite des Juifs est indigne de Dieu, du fait de la non-observance des 10 commandements ;
2) parce qu’ils n’ont jamais adhérés à Dieu de façon purement spirituelle.
3) Bien qu’ils le connussent par la Loi et par la Foi, ils ne le connaissaient pas totalement ni pleinement ; Dieu personne ne l’a jamais vu !
4) dans l’A.T. (l’Ancien Testament) Dieu s’est fait connaitre en tant que « JE SUIS, » « DIEU TOUT PUISSANT » « le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob » et jamais comme Père du Fils consubstantiel.
D’où l’importance pour Jésus, d’expliquer par ce dialogue sa relation directe à Dieu, comme le Fils qui fait la volonté de son Père, et qui obéit à la volonté suprême de la Divinité céleste. (dont lui-même est issu). 

20- Jésus parla de la sorte dans le parvis du Trésor, lorsqu'il enseignait dans le temple; et personne ne mit la main sur lui, parce que son heure n'était pas encore venue. 

L’évangéliste nous montre là, l’assurance que prend Jésus en répondant ainsi aux Juifs ! Que personne ne put se saisir de Lui, car Lui -même ne le voulut pas, l’heure à laquelle il devait souffrir n’est pas fixée par le destin, mais réservée de toute éternité par sa propre volonté. 

21- Jésus leur dit encore: "Je m'en vais, et vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché. Où je vais, vous ne pouvez venir."

C’est encore dans ce verset qu’il affirme son appartenance céleste, « Moi je m’en vais » et « vous me chercherez », il y a deux façons de chercher le Christ : avec piété, et cela est source de vie et à la manière des Juifs avec haine et mépris, de façon impie, ce qui entraine la chute et la damnation éternelle, confirmée dans le reste du verset « Et vous mourrez dans votre péché ». Notons que pour le Christ, aussi longtemps que le péché est guérissable, et que l’on peut y remédier, il est comme une maladie, mais dès que le péché devient inguérissable, soit par sa propre cause, soit par le péché contre le Saint-Esprit, alors il est irréversiblement cause de perdition qui consiste à être définitivement privé de la GLOIRE de DIEU. Il y a deux raisons pour lesquelles on peut être dans l’impossibilité d’aller où va le Christ.
- Une raison d’opposition et tel est l’état d’impossibilité des pécheurs persistant dans leurs fautes de façon outrancière.
- La raison d’opposition virtuelle et tel est l’état des justes, qui devront attendre la venue du Christ pour jouir de sa gloire.  

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22- Les Juifs disaient donc: "Est-ce qu'il va se tuer lui-même, puisqu'il dit: Où je vais, vous ne pouvez venir?" 

L’interprétation des paroles du Christ se fonde sur les personnes, plus exactement sur leur intelligence. En effet, comme ils étaient soumis à la chair, ils ne comprenaient pas les paroles du Seigneur uniquement en fonction de leurs préoccupations terrestres, ce qui est assurément une opinion insensée, car la mort, selon le raisonnement des Juifs, n’était pas le terme vers lequel le Christ s’en allait, mais le chemin glorieux par lequel il allait vers le Père. 

23- Et il leur dit: "Vous, vous êtes d'en bas, et moi, je suis d'en haut; vous êtes de ce monde, moi, je ne suis pas de ce monde.

« Moi je suis d’en haut, vous vous êtes de ce monde, Jésus se distingue non pas de notre humanité, mais de la perversité dont sont capables certains humains; par son origine, il est d’en haut, incapable de nuire ou de faire le mal, alors qu'eux sont d’en bas apparentés à l’ange déchu ; ensuite ceux-là sont de ce monde, dont le Christ n’est pas ; car alors il aurait accepté l’offre de Satan dans le désert, et il aurait pris or ,argent ,bijoux ,honneur, puissance, royaume, etc…la distinction est très claire. 

24- C'est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans votre péché ; car si vous ne croyez pas que JE SUIS, le Messie, vous mourrez dans votre péché." 

 « Vous ne croyez pas que Moi JE SUIS » montrant ainsi son éternité, qu’Il est Dieu, et qu’Il est comme LUI, consubstantiel au Père. Il a l’être par essence divine.: Dans toute autre nature, que la nature divine, l’être diffère de ce qu’il est, mais puisque toute nature [est participante de la divinité trinitaire qui nous a créés] nous nous différencions malgré tout de ce qui existe par sa propre essence, c'est-à-dire DIEU LUI-MÊME, qui EST LUI-MÊME son essence et son principe, de telle manière que par le principe de son essence. Il est son propre ÊTRE. 

25- "Qui es-tu?" lui dirent-ils. Jésus leur répondit: "Absolument ce que je vous déclare. LE PRINCIPE. 

« Qui est tu donc » du style, « qui crois-tu être, pour qui te prends, tu » es Jésus de répondre « LE PRINCIPE, moi qui vous parle » sublimité de sa nature, car il le dit, lui-même est PRINCIPE ; donc Père et Fils sont principe en tant qu’Ils sont principe du SAINT ESPRIT par définition et du même coup, les trois personnes divines sont en même temps par la création, principes des créatures.

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26- J'ai beaucoup de choses à dire de vous et à condamner en vous, mais celui qui m'a envoyé est véridique, et ce que j'ai entendu de lui, je le dis au monde." 

« J’ai beaucoup à dire sur vous et à juger » [car encore endurcis après les nombreux signes qu’ils l’avaient vu accomplir, blâmant la lenteur de leur esprit, refusant pertinemment la vérité de celui qui l’a envoyé, le Père, et de toutes paroles qui émanaient de sa bouche], et de vous condamner, mais lors du jugement à venir, à la fin des temps.

27- Ils ne comprirent point qu'il leur parlait du Père. 

Jean insiste ici sur l’endurcissement et la lenteur d’esprit de ceux qu’il appelle « les Juifs » au sens péjoratif pour les incroyants, qui délibérément refusaient sa Messianité. 

28- Jésus donc leur dit: " Lorsque vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous connaîtrez qui je suis, et que je ne fais rien de moi-même, mais que je dis ce que mon Père m'a enseigné.

« Celui qui m’a envoyé » Ici se place de façon claire et précise l’acte, le vouloir et la volonté :5,19 [Le Fils ne peut rien faire de lui-même, il fait seulement ce qu’il voit faire au Père …] 8,28 [ Je ne fais rien par moi-même, mais tout ce que je dis c’est le Père qui me l’a enseigné, et c’est Lui qui m’a envoyé, et il est avec moi…] 5,30 [ Moi je ne peux rien faire de moi-même, je rends mon jugement d’après ce que j’ai entendu par le Père, et je ne cherche pas à faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé] 

29- Et celui qui m'a envoyé est avec moi, et il ne m'a pas laissé tout seul, parce que je fais toujours ce qui lui plaît."

Bien que du point de vue de l’être, Père et Fils sont inséparables, l’un cependant est envoyé, et l’autre envoie ; l’incarnation se distingue comme étant une mission, et elle n’appartient qu’au fils. L’acte se spécifie par l’élévation du verset 28a, qui se rapporte bien sûr à la Croix, le vouloir, qui purifie tout homme, car il n’existe aucun pécheur qui le soit au point de ne pouvoir être libéré par le sang du Christ. La volonté qui est l’acceptation du vouloir du Père.

30- Comme il disait ces choses, beaucoup crurent en lui. 

Jean expose ici l’effet de l’enseignement pour ceux qui après avoir douté se convertissent à la foi, parce qu'ils ont reçues dans leurs cœurs les paroles d’enseignement du Christ.

31- Jésus dit donc aux Juifs qui avaient cru en lui: "Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; 

« Si vous demeurez dans ma parole, vous serez vraiment mes disciples.
Trois exigences sont ici demandées !
1) la sollicitude pour l’écouter.
2) la foi pour le croire.
3) la constance pour demeurer.  

32- Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres." 

« Vous connaitrez la vérité et la vérité vous libérera ». Jésus montre ici la récompense qui est donnée en échange à ceux qui persévéreront ; elle consiste encore en Trois choses !
1) Être élevé à la dignité de disciple.
2) Recevoir la connaissance de la vérité.
3) Acquérir la liberté donnée aux enfants de Dieu. (Qui est la plus grande des trois)
Bien sûr, nous comprenons que pour mériter d’être disciples, trois nécessités sont obligatoires :
a) avoir l’intelligence donnée par le Père et s’en servir.
b) l’attachement à la parole du Seigneur par l’intelligence reçue.
c) la stabilité dans la foi afin de demeurer jusqu’au bout, donner l’exemple et être serviteur.
« Vous connaitrez la vérité » « et la vérité vous libérera » connaitre la vérité s’explicite par le verset 31 vu au-dessus.
Mais la liberté s’explique par Trois choses bien distinctes, tout en étant communes !
1) La vérité de l’enseignement libérera notre esprit de l’erreur du faux.
2) La vérité de la grâce nous libérera de l’esclavage du péché.
3) La vérité de l’Éternité nous libérera de la corruption. Trois libertés. 

évangile selon saint jean - évangiles synoptiques

33- Ils lui répondirent: "Nous sommes la race d'Abraham, et nous n'avons jamais été esclaves de personne; comment dis-tu: Vous deviendrez libres? 

Les Hébreux ont vite oublié qu’ils furent plusieurs fois esclaves : en Égypte, en Perse, en Assyrie et à l’époque du Christ par les Romains ! On est esclave de celui qui nous a vaincu. Mais sous-entendu, on est aussi esclave du péché, surtout par l’endurcissement du cœur. 

34- Jésus leur répondit: "En vérité, en vérité, je vous le dis, quiconque se livre au péché est esclave du péché. 

Ainsi explique-tIl que celui qui est vaincu par Satan devient esclave du péché ; de là vient que plus on accomplit librement le mal que l'on veut, et toujours avec moins de difficulté, plus on se lie étroitement à la servitude du péché. En ce qui concerne le diable, il faut savoir qu’il y a chez lui un double péché poussé à l’extrême !! Le péché de l’orgueil par rapport à Dieu, et celui de la jalousie par rapport à l’homme, qu’il tue par le péché. Lucifer ne s’est pas tenu à la vérité, c'est-à-dire à celle de la justice divine, parce qu'il s’est séparé de l’ordre de la nature qui était d’être soumis à Dieu, et d’atteindre par LUI sa béatitude et l’achèvement de son désir naturel, c’est pourquoi ayant voulu l’atteindre par lui-même, il s’est déchu de la vérité donc de DIEU.

35- Or, l'esclave ne demeure pas toujours dans la maison; mais le fils y demeure toujours. 

Or, l'esclave ne demeure pas toujours dans la maison; mais le fils y demeure toujours. He 3,6), quatre exigences sont indispensables pour être digne d’être à l’image du Christ :
1) Que notre espérance dans la foi soit certaine et persévérante.
2) Être disposé avec ordre, tout ordonné à la gloire de Dieu :
3) Que notre vocation soit durable dans la foi au Christ.
4) La fermeté de la foi, afin qu’elle ne soit ébranlée par aucune adversité.  

36- Si donc le Fils vous affranchit, vous serez vraiment libres. 

« Si, donc, le Fils vous libère, vous serez vraiment libre » : car c’est uniquement le Christ qui nous a libérés, plus encore racheté, par son sang versé sur la croix, libéré du diable, racheté du péché.

37- Je sais que vous êtes enfants d'Abraham; mais vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole ne pénètre pas en vous

Le Christ relate que tous ne reçoivent pas la parole mais seulement ceux qui sont aptes à devenir disciples. L’endurcissement du cœur s’oppose avec velléité à l’absorption de la vérité édictée par la parole, qui est le Verbe de Dieu.  

38- Moi je vous dis ce que j'ai vu chez mon Père; et vous, vous faites ce que vous avez vu chez votre père." 

Ce verset reprend l’acte des prophètes qui eux ont dit ce qu’ils ont entendu (messagers de la part de Dieu) mais le Christ, Lui, a entendu et vu, (témoignage d’autant plus important et intouchable) dans la deuxième partie de ce verset, le Christ fait aussi allusion à Satan, qui s’impose comme père dans le cœur des incroyants

39- Ils lui répondirent: "Notre père, c'est Abraham." Jésus leur dit: "Si vous étiez enfants d'Abraham, vous feriez les œuvres d'Abraham. 

Jésus les reprend, et leur refuse le titre de fils d’Abraham selon la chair autant que selon la foi, parce qu'ils n’imitent pas ses œuvres, et en premier lieu sa foi. Le signe de la filiation de quelqu’un est sa ressemblance avec celui dont il est le fils ! Ainsi, les fils de la chair doivent ils imiter leurs parents selon la chair, les fils spirituels doivent imiter leurs parents spirituels. On comprendra donc aisément qu’il nous faudra nous donner du mal pour arriver à l’imitation parfaite des œuvres de nos parents, quelles qu’elles soient, a fortiori celles de Dieu.

40- Mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité que j'ai entendue de Dieu. Ce n'est point ce qu'a fait Abraham. Vous faites les œuvres de votre père." 

Ainsi, Jésus les accuse d’abord de la faute d’homicide, puis du manque de foi, ensuite il leur enlève toute possibilité de se justifier. Il leur montre que leurs œuvres sont mauvaises et perverses, parce que meurtrières, car cet homicide est un péché d’une gravité sans mesure, car il est contre la personne du Fils de Dieu. Et pour mettre plus encore en évidence leur homicide, Il montre qu’ils n’ont aucune raison de le faire mourir. La vérité dont Il tire son enseignement et une vérité qu’Il tient de Dieu, en tant que de toute éternité, car Il l’a reçu du Père, par la génération éternelle, nature que possède le Père de toujours. À toujours. 

41- Ils lui dirent: "Nous ne sommes pas des enfants de fornication; nous avons un seul Père, qui est Dieu." 

Ici les Juifs veulent prendre Jésus en défaut, se présentant comme fils de Dieu, et Dieu en tant que Père, rétorquant qu’ils ne sont pas les fils de la prostitution, autrement dit : si autrefois notre mère la Synagogue, s’éloigna de Dieu, et s’est prostituée avec les idoles des autres nations avec qui nous commercions, nous nous ne sommes pas éloignés de Dieu et nous ne nous sommes pas prostitués avec les idoles. 

42- Jésus leur dit: "Si Dieu était votre Père, vous m'aimeriez, car c'est de Dieu que je suis sorti et que je viens; et je ne suis pas venu de moi-même, mais c'est lui qui m'a envoyé. 

Jésus rétorque, qu’être fils de Dieu se fait par la communication de l’Esprit Saint, et que le Signe premier de la filiation de Dieu est l’AMOUR » Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez ».. « Je suis sorti de Dieu. » Comme fils unique de la substance du Père de toute éternité, « et je Suis venu dans le monde …» comme verbe, fait chair envoyée d’auprès de Dieu dans le monde, par l’incarnation, fait chair dans le temps. « ET JE NE SUIS PAS VENU DE MOI-MÊME, MAIS LUI M’A ENVOYÉ » réponse à Moïse en Ex 4,13 : « Je t’en conjure Seigneur, envoi e celui que Tu dois envoyer » là se pose clairement pour nous la démonstration de l’Amour immense et indicible de notre créateur, qui confirme par ce geste sa condition de Père aimant et affectionné, qui refuse de ne laisser aucun de ces enfants se perdre, et par sa Parole, son propre Verbe, créatrice elle-même de l’humanité, sauve tous ceux qui accepteront de Le suivre, en reniant le mal, donc, le diable.

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43- Pourquoi ne reconnaissez-vous pas mon langage? Parce que vous ne pouvez entendre ma parole. 

Jésus condamne les Juifs, qui refusent de le reconnaître, et qui refusent avec un cœur endurci d’écouter sa parole, ainsi se ferment-ils d’emblée dans une condamnation, qui de surcroît d’après le Christ leur vient de leur père que Jésus assimile au diable lui-même, voulant détruire Dieu en se servant des humains qui tombent dans son piège et sombrent dans la corruption la plus indésirable, celle de renier Dieu. 

44- Le père dont vous êtes issus, c'est le diable, et vous voulez accomplir les desseins de votre père. Il a été homicide dès le commencement, et n'est point demeuré dans la vérité, parce qu'il n'y a point de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, car il est menteur et père du mensonge. 

Jésus se montre spécialement sévère devant ce contexte ! En parlant du malin il dit : « lui était homicide dès le commencement, et il ne s’est pas tenu à la vérité, parce que la vérité n’est pas en lui ; quand il profère le mensonge, il le profère de son propre fonds, parce qu’il est menteur et père du mensonge ». En ce qui concerne Satan, il faut savoir qu’il y a chez lui un double péché poussé à l’extrême ; le péché de l’orgueil, par rapport à Dieu, et le péché de jalousie par rapport à l’homme qu’il tue, par la persuasion ! se rappeler le passage de la Genèse, avec Éve qu’il tenta et qu’il persuada…le diable s’est séparé de la vérité, en se séparant de sa nature, qui était d’être soumis à Dieu et d’atteindre par Lui sa béatitude et l’achèvement de sa condition naturel Mais voulant l’atteindre de lui-même, il s’est déchut lui-même de la vérité, et n’y demeurant pas, il se prive donc à jamais de la présence béatifique de Dieu, Dieu qui par antonomase, seul, est vérité et sagesse plénière.

45- Et moi, parce que je vous dis la vérité, vous ne me croyez pas. 

Jésus se défend de ne dire que la vérité (relire le passage), et demande qui peut le convaincre de pécher ? Certes, personne, les Juifs n’ont de ce fait aucune juste raison pour ne pas le croire, puisqu’il dit la vérité, ne pouvant trouver ne Lui aucun péché ! Donc, les hébreux ne le croyant pas, lui qui dit la vérité, et vu qu’il n’est ni menteur ni pécheur, la haine qu’ils ont contre Jésus et bien due au fait qu’il proclame être le Fils de Dieu.

46- Qui de vous me convaincra de pécher? Si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous pas? 

Jean, par cette parole du Christ, renvoie-les endurcis de cœur à leur propre péché. [Rappelons-nous la séquence de la femme adultère] L’incroyance de la parole du Christ vient du fait que les Juifs le tenaient comme le fils de Joseph, le charpentier, et que de ce fait il ne pouvait pas être le fils de Dieu, ni tenir la vérité de Dieu Père auquel il faisait sans cesse allusion. 

47- a) Celui qui est de Dieu entend la parole de Dieu ; b) c'est parce que vous n'êtes pas de Dieu que vous ne l'entendez pas." 

Jésus précise que c’est celui qui écoute la parole de Dieu, qui est fils de Dieu, énoncé par Son Verbe et ce en tout temps ! Hier comme aujourd’hui, comme demain, les écritures sont là pour nous le rappeler incessamment. (Relire 47 a) et 47b nous enjoint d’être à l’écoute de cette parole, car sinon c’est que l’on n’aime pas Dieu, et que l’on refuse obstinément la jouissance future de la béatification. Rappelons-nous que la parole est adressée à tout être humain, qu’il soit déjà corrompu ou non, car la Foi délivre du péché, même le plus endurci des pécheurs.

48- Les Juifs lui répondirent: "N'avons-nous pas raison de dire que tu es un Samaritain et que tu es possédé du démon?" 

Les Samaritains étant une nation odieuse aux yeux d’Israël, du fait qu’ils n’observaient qu’en partie les rites de la loi Mosaïque, et d’autres particularités propres à cette nation ! Ainsi, en le traitant de Samaritain, il le traité pratiquement de traitre, et comme ils n’attribuaient pas les miracles qu’il opérait a une puissance divine, mais au père des mensonges, convaincu qu’ils les accomplissaient par la puissance des démons. 

49- Jésus répondit : "Il n'y a point en moi de démon ; mais j'honore mon Père, et vous, vous m'outragez.

Jésus les met devant leurs propres erreurs ;(relire le passage), car Lui, fait ce qu’il doit faire, alors que les Juifs ne font pas ce qu’ils devaient et devraient faire, mais bien au contraire du fait de déshonorer le Christ, du même coup ils déshonorent aussi Dieu le Père et l’outrage fait au Fils rejailli aussi sur le Père. Le péché est d’autant plus infâme qu’il ne peut provenir que de Satan lui-même. 

50- Pour moi, je n'ai point souci de ma gloire: il est quelqu'un qui en prend soin et qui fera justice. 

Et en parlant de la gloire que Dieu recherche en son Fils, c’est au travers de ceux qui mettront en pratique les œuvres, causes de vertu pour les humains, greffées en eux par le Christ Lui-même, que Dieu récompensera l’obéissance et la constance, mais il punira et condamnera sans réserve ceux qui se sont opposés et qui s’opposent encore à la Gloire du Fils donc à celle communément du Père.

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51- En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort." 

Jésus ne dit-il pas « Amen, Amen, je vous le dis, si quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort ». Ce qui a le don d’irriter de façon explosive. Ainsi les juifs, l’accusaient-ils de fausseté, s’efforçant de le convaincre et du même coup de se convaincre de présomption. Mais les paroles du Christ sont vie éternelle. La mort n’a aucun pouvoir sur le Christ et sa parole est un pour nous un gage d’éternité. 

52- Les Juifs lui dirent: "Nous voyons maintenant qu'un démon est en toi. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi, tu dis : Si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort.

Pour le convaincre d’hérésie, ils expriment la mort de leurs pères nombreux parmi tous les prophètes et d’Abraham de qui ils se targuent d’être les dignes descendants ! Ils avaient, eux aussi, les paroles de Dieu dans leurs bouches, mais la mort les a saisis aussi ! Donc logiquement, pour eux Jésus n’était pas crédible ! 

53- Es-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort? Les Prophètes aussi sont morts; qui prétends-tu être?" 

Jésus spécifie que la réponse attendue est dans la glorification que son Père fait et fera de Lui, en tant qu’il est Fils de Dieu, glorifié dans la divinité, et en tant qu’il est le fils de l’homme glorifié dans la surabondance des grâces répandues par Lui sur terre, auprès de ses frères humains. C’est en agissant ainsi qu’il fait la volonté de Dieu.

54- Jésus répondit: a)"Si je me glorifie moi-même, ma gloire n'est rien; b) c'est mon Père qui me glorifie, lui dont vous dites qu'il est votre Dieu; 

a) Jean expose ici la réponse du Seigneur : réfutant d’abord la fausseté dont ils l’accusaient, puis en enseignant la vérité qu’ils ignoraient prouvant ainsi la fourberie de ses détracteurs. Il précise qu’il ne fait pas ce qu’il est de lui -même mais uniquement ce qu’il a reçu du Père, car personne ne peut s’attribuer une gloire que le Père ne donne pas. La gloire du Christ est la gloire du Verbe comme étant le Fils et en tant qu’il est Dieu lui-même. En général vous écrivez Il avec une majuscule pas ici.
b) Il spécifie qu’il ne se glorifie pas de lui-même, comme le prétendent ses accusateurs, mais il démontre qu’un autre le glorifie c'est-à-dire Son Père ! Il le décrit ici de deux façons : par sa propriété et par sa nature par sa propriété qui est sa paternité. En spécifiant que c’est son Père et non lui qui le glorifie, en tant qu’il est le Fils de Dieu, donc, glorifié de la gloire de la divinité et par sa nature, en tant qu’il est le Fils de l’Homme, recevant à ce titre, en surabondance une gloire et une grâce unique, du fait de sa nature malgré tout divine.  

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55- Et, pourtant vous ne le connaissez pas; mais moi, je le connais; et si je disais que je ne le connais pas, je serais menteur comme vous. Mais je le connais et je garde sa parole. 

Il démontre sa véritable connaissance du Père en tant que tel, et l’ignorance des Juifs. Comme l’interprétation des écritures fut mal commentée, du fait que certaines choses leur sont cachées ou explicativement erronées, ils en concluent que ce que dit ceux que dits Jésus n’est pas vrais. Mais Jésus leur reproche de ne pas le connaître d’une manière effective car ils refusent d’accomplir ses commandements qui leur auraient permis une connaissance de compréhension non pas selon la chair, mais de façon toute spirituelle. Ainsi, ceux qui jugent selon la chair considéraient comme une arrogance majeure le fait que le Christ disait connaître Dieu.
La similitude énoncée ici, de s’accuser de mensonge, provient d’une attitude contraire puisqu’elle serait une similitude dans le mensonge. Mais Jésus explicite en ajoutant que le connaissant il garde Sa parole par une connaissance toute spéculative, intellectuelle, affective, dans une totale harmonie trinitaire.  

56- Abraham votre père a tressailli de joie de ce qu'il devait voir mon jour; il l'a vu, et il s'est réjoui." 

L’évangéliste stipule qu’Abraham a vu par la foi le jour du Christ, à la fois celui de l’éternité et celui de l’incarnation. Pour le jour de l’incarnation, cela nous est révélé lorsqu’Abraham donna l’hospitalité a trois anges, figures de la très sainte Trinité, ensuite quand il connut la préfiguration de la passion du Christ dans la préfiguration d’un bélier et d’Isaac pour le sacrifice. Ainsi s’en est-il réjoui, de par cette vision claire et sans obstacle, qui préfigurait le salut d’Israël. Tout autant par sa divinité que par son humanité. 

57- Les Juifs lui dirent: "Tu n'as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham?" 

Pour les juifs cela relève de l’incongruité ! Déjà qu’Abraham se perd dans la nuit des temps, par l’historique de la naissance du peuple élu, et Jésus qui est dans sa trentième année se targue d’avoir connu Abraham. Humainement cela est non seulement impossible mais totalement farfelu. Plus aucun doute donc que Jésus est un imposteur. 

58- Jésus leur répondit: "En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham fut, je suis." 

Dans sa réponse ; le Seigneur dit à son propre sujet, deux choses remarquables : L’une est que sa parole unit un temps passé à un temps présent. Montrant ainsi qu’IL EST de toute éternité, incluant ainsi tout temps dans un instant indivisible. L’autre c’est qu’en parlant d’Abraham, qui est une créature de Dieu, alors que LUI, n’a pas été fait comme créature, mais engendré de toute éternité de l’essence même du Père, ce qui lui fait dire « JE SUIS ». Il était donc clair que le Christ fut avant Abraham, et que le Christ de Dieu, ne pouvait être que son Verbe consubstantiel au Père qui s’est fait connaître à Moïse sur le mont Horeb, comme étant : « Tu diras aux enfants d’Israël, JE SUIS m’a envoyé » car « JE SUIS CELUI QUI EST ».

59- Alors ils prirent des pierres pour les lui jeter; mais Jésus se cacha, et sortit du temple. 

Considérant ces paroles comme un blasphème, les Juifs veulent dans l’instant lapider Jésus, mais Jésus bien que présent se rendit invisible a à leurs yeux, et sortit du temple, son temps n’étant pas encore accompli, et sa mission achevée. C’est Lui et Lui seul qui déciderait du moment opportun de se laisser saisir et d’aller au sacrifice suprême de la croix. 

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