Evangiles
Synoptiques

Evangiles selon Saint Marc, Saint Matthieu,
Saint Luc et en complément Saint Jean


Ce site est destiné à l’étude des évangiles et a leur meilleure compréhension.
Les trois premiers dits synoptiques, attribués à St Marc, St Matthieu et St Luc...
et aussi l’évangile selon St jean, qui complète les écrits apostoliques avec une étude sur l’Esprit Saint 

Saint Marc

Communément accepté par les Pères de l'Église, découvrir ou redécouvrir le premier Evangile écrit par St Marc, d’après son écoute pendant la prédication de St Pierre à la communauté ecclésiale naissante de Rome.

Saint Matthieu

Ce colleteur d’impôts à Capharnaüm est celui qui met le plus en valeur par ses écrits la continuité entre l’Ancienne et la Nouvelle Alliance, afin de démontrer que Jésus est le Messie annoncé par les prophètes, attendu par Israël.  

Saint Luc

Sous la plume de ce médecin lettré, compagnon de ST Paul, la Bonne Nouvelle annoncée chante un véritable cantique de grâce et d’amour, avec joie et optimisme, nous rapportant les détails de la Sainte Famille, depuis l’Annonciation, la naissance et l’enfance de Jésus.

Saint Jean

Intime du Christ, ses écrits sont un éblouissant témoignage de la vie du Messie, de sa transfiguration, des miracles accomplis, de l’agonie, de la mort de Jésus en croix, de sa mise au tombeau et de sa résurrection au matin de Pâques.

L'Esprit Saints

Qu'est ce que l'Esprit Saint ? Comment l'expliquer ?
Comment se manifeste t-il ?
Essayons ensemble d'y voir plus clair.

Jésus

Spontanément, lorsque vous pensez à Jésus ou quand vous parlez de Lui, comment l’appelez-vous ?
Jésus, Christ, Seigneur, Dieu, …ou autrement !

Évangile de Jésus, le Christ de Dieu
selon Saint-Marc 

Chapitre 11
1- Lorsqu’ils approchent de Jérusalem, vers Bethphagé et Béthanie, près du mont des Oliviers, Jésus envoie deux de ses disciples
2- et leur dit : « Allez au village qui est en face de vous. Dès que vous y entrerez, vous trouverez un petit âne attaché, sur lequel personne ne s’est encore assis. Détachez-le et amenez-le.
3- Si l’on vous dit : “Que faites-vous là ?”, répondez : “Le Seigneur en a besoin, mais il vous le renverra aussitôt.” »
4- Ils partirent, trouvèrent un petit âne attaché près d’une porte, dehors, dans la rue, et ils le détachèrent.
5- Des gens qui se trouvaient là leur demandaient : « Qu’avez-vous à détacher cet ânon ? »
6- Ils répondirent ce que Jésus leur avait dit, et on les laissa faire.
7- Ils amenèrent le petit âne à Jésus, le couvrirent de leurs manteaux, et Jésus s’assit dessus.
8- Alors, beaucoup de gens étendirent leurs manteaux sur le chemin, d’autres, des feuillages coupés dans les champs.
9- Ceux qui marchaient devant et ceux qui suivaient criaient : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !
10- Béni soit le Règne qui vient, celui de David, notre père. Hosanna au plus haut des cieux ! »
11- Jésus entra à Jérusalem, dans le Temple. Il parcourut du regard toutes choses et, comme c’était déjà le soir, il sortit pour aller à Béthanie avec les Douze
12- Le lendemain, quand ils quittèrent Béthanie, il eut faim.
13- Voyant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s’il y trouverait quelque chose ; mais, en s’approchant, il ne trouva que des feuilles, car ce n’était pas la saison des figues.
14- Alors il dit au figuier : « Que jamais plus personne ne mange de tes fruits ! » Et ses disciples avaient bien entendu.
15- Ils arrivèrent à Jérusalem. Entré dans le Temple, Jésus se mit à expulser ceux qui vendaient et ceux qui achetaient dans le Temple. Il renversa les comptoirs des changeurs et les sièges des marchands de colombes,
16- et il ne laissait personne transporter quoi que ce soit à travers le Temple.
17- Il enseignait, et il déclarait aux gens : « L’Écriture ne dit-elle pas : Ma maison sera appelée maison de prière pour toutes les nations ? Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »
18- Apprenant cela, les grands prêtres et les scribes cherchaient comment le faire périr. En effet, ils avaient peur de lui, car toute la foule était frappée par son enseignement.
19- Et quand le soir tomba, Jésus et ses disciples s’en allèrent hors de la ville.
20- Le lendemain matin, en passant, ils virent le figuier qui était desséché jusqu’aux racines.
21- Pierre, se rappelant ce qui s’était passé, dit à Jésus : « Rabbi, regarde : le figuier que tu as maudit est desséchée. »
22- Alors Jésus, prenant la parole, leur dit : « Ayez foi en Dieu.
23- Amen, je vous le dis : quiconque dira à cette montagne : “Enlève toi de là, et va te jeter dans la mer”, s’il ne doute pas dans son cœur, mais s’il croit que ce qu’il dit arrivera, cela lui sera accordé !
24- C’est pourquoi, je vous le dis : tout ce que vous demandez dans la prière, croyez que vous l’avez obtenu, et cela vous sera accordé.
25- Et quand vous vous tenez en prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez, afin que votre Père qui est aux cieux vous pardonne aussi vos fautes. »
26- Mais si vous ne pardonnez pas, votre Père qui est dans les cieux ne vous pardonnera pas non plus vos offenses.
27- Jésus et ses disciples reviennent à Jérusalem. Et comme Jésus allait et venait dans le Temple, les grands prêtres, les scribes et les anciens vinrent le trouver.
28- Ils lui demandaient : « Par quelle autorité fais-tu cela ? Ou alors qui t’a donné cette autorité pour le faire ? »
29- Jésus leur dit : « Je vais vous poser une seule question. Répondez-moi, et je vous dirai par quelle autorité je fais cela.
30- Le baptême de Jean venait-il du ciel ou des hommes ? Répondez-moi. »
31- Ils se faisaient entre eux ce raisonnement : « Si nous disons : “Du ciel”, il va dire : “Pourquoi donc n’avez-vous pas cru à sa parole ?’’
32- Mais allons-nous dire : “Des hommes” ? » Ils avaient peur de la foule, car tout le monde estimait que Jean était réellement un prophète.
33- Ils répondent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Alors Jésus leur dit : « Moi, je ne vous dis pas non plus par quelle autorité je fais cela. »

Evangile selon Saint Marc

1 - Lorsqu’ils approchent de Jérusalem, vers Bethphagé et Béthanie, près du mont des Oliviers, Jésus envoie deux de ses disciples

Au terme de sa longue marche, Jésus et ses amis arrivent enfin à Jérusalem. Venant de Jéricho, la petite troupe approche de la ville sainte par l’Est. Ils traversent les villages de Bethphagé et de Béthanie et descendent vers Jérusalem par le mont des oliviers. (dans la tradition juive, avançait que c’est Dieu lui-même qui emprunterait ce périple pour effectuer le jugement à la fin des temps.) 

2 - et leur dit : « Allez au village qui est en face de vous. Dès que vous y entrerez, vous trouverez un petit âne attaché, sur lequel personne ne s’est encore assis. Détachez-le et amenez-le.

Jésus ne laisse rien à l’improvisation. Deux disciples sont détachés du groupe pour aller réquisitionner une monture. (Nous trouverons ce parallèle dans la dernière scène. Dans les deux cas, la volonté de Jésus de tout ordonner selon son intention propre.) 

3 - Si l’on vous dit : “Que faites-vous là ?”, répondez : “Le Seigneur en a besoin, mais il vous le renverra aussitôt.” »

La parfaite exécution de ses consignes souligne le caractère divin de l’événement. Il relève d’une initiative supérieure qui ne laisse aucune place à l’improvisation. La bête requise doit être vierge de tout usage profane. Ce sera un animal sacré.

[Dans la bible, cette humble monture et la monture traditionnels rois (.R,32à35)Par ce choix, Jésus réalise une prophétie messianique. (§ Za 9,9à10). Le paradoxe éclatant sera que Jésus se présentera comme le Messie, humble porteur de Paix. La modeste monture s’oppose à l’attirail des rois guerriers, avec chevaux et chars de combats.cet équipage discret n’enlèveront rien aux honneurs que va lui prodiguer la foule en liesse Il est le SEIGNEUR].

4 - Ils partirent, trouvèrent un petit âne attaché près d’une porte, dehors, dans la rue, et ils le détachèrent.

Tout se passe à la perfection, exactement comme l’avait prévu le Maître. Tous les détails explicités ici montrent la puissance divine divinatoire de Jésus qui peut voir au-delà du temps et prévoir son événement.

5 - Des gens qui se trouvaient là leur demandaient : « Qu’avez-vous à détacher cet ânon ? »

La curiosité des gens qui connaissant à qui appartenait cet ânon, pose questions aux disciples, interloqués. Mais que faîte vous donc ? Qui n’en aurait pas fait autant!

6 - Ils répondirent ce que Jésus leur avait dit, et on les laissa faire.

Tout se passe exactement comme le Maître l’avait prédit. Sans chercher à comprendre les personnes qui interrogeaient les disciples, laisse faire curieusement! La volonté Divine ne se contrarie en aucun cas. 

7 - Ils amenèrent le petit âne à Jésus, le couvrirent de leurs manteaux, et Jésus s’assit dessus.

Ce qui se passe dans ce verset évoque le rituel des intronisations royales d’Israël. Les disciples amènent l’ânon à Jésus, lui font un harnais avec leurs vêtements, et Jésus ‘assoit dessus. Ces gestes bien expliquées, mettent en relief sans aucune équivoque la dignité royale du Maître.

8 - Alors, beaucoup de gens étendirent leurs manteaux sur le chemin, d’autres, des feuillages coupés dans les champs.

L’enthousiasme gagne la foule, elle déroule alors aux pieds de Jésus le tapis d’honneur réservé au jour de sacre. (§ Jéhu en 2 Roi 9, 12b à 13) L’usage de feuillages coupés est emprunté à la fête des Tentes. A l’époque de Jésus on y célébrait en grande liesse la royauté universelle de YAHVE. (Nom hébraïque pour nommer DIEU). L’attente du Messie était ravivée par une procession, en louant Dieu et agitant des branches feuillues et des palmes (Lv 23,39-40). 

9 - Ceux qui marchaient devant et ceux qui suivaient criaient : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !

Jésus à ce moment-là est le héros de cette liturgie improvisée.Des louanges l’accueillent le cortège à son arrivée en ville. Ces louanges tirées du psaume 118 était net justement chanté lors de la fête des Tentes. Le mot HOSANNA veut dire en hébreu « SAUVE-NOUS ». Déformé par le temps ce mot est devenu un peu comme GLOIRE. 

Evangile selon Saint Marc

10 - Béni soit le Règne qui vient, celui de David, notre père. Hosanna au plus haut des cieux ! »

Jésus est donc acclamé comme le Messie attendu, la foule reconnaissant en Lui le fils de David, celui qui accomplit la promesse jadis faîte au roi de Juda (§ 2 S 7,12-16). Hosanna au plus haut des cieux peut exprimer « Gloire à Dieu au plus haut des cieux. »

11 - Jésus entra à Jérusalem, dans le Temple. Il parcourut du regard toutes choses et, comme c’était déjà le soir, il sortit pour aller à Béthanie avec les Douze

Le Roi – Messie achève sa course dans le cœur de la ville sainte le Temple, lieu où le culte est rendu à Dieu. La montée de Jésus vers sa montée à Jérusalem trouve là son accomplissement C’est autour et dans ce lieu que vont se déroulé rencontres et débats qui suivront. Mais ce regard de Jésus perce une grande inquiétude. La fête finie, le drame se prépare et va bientôt éclater. L’action, mise en suspend à cause de la nuit arrivant, éclatera le lendemain. Ce repli stratégique est très significatif, Béthanie en hébreu veut dire « La maison du pauvre ».

12 - Le lendemain, quand ils quittèrent Béthanie, il eut faim.

L’histoire qui commence ici, est à première vue bizarre et même choquante. Au sortir de Béthanie, suivi de ses disciples, Il eut faim! La vue d’un figuier semble tomber à pic! La suite ne correspond pas à ce que nous en sachions du Maître! Pourquoi ? 

13 - Voyant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s’il y trouverait quelque chose ; mais, en s’approchant, il ne trouva que des feuilles, car ce n’était pas la saison des figues.

Mais en approchant, son désir est frustré ; pas de figue! La faim de Jésus semble bien mal venu! Le jugement de Jésus semble sévère envers un arbre dont le temps de produire des fruits n’est pas encore le moment! Alors qu’en est -il ? Mais ce geste de Jésus vis-à-vis d’un arbre non fautif, dénué de raisons apparentes, va prendre une singulière signification dans la suite des évènements.   

14 - Alors il dit au figuier : « Que jamais plus personne ne mange de tes fruits ! » Et ses disciples avaient bien entendu.

Cette étrange démarche va trouver son sens dans la conjoncture qui va suivre. Si Jésus a faim, de quelle faim s’agit-il ? Dans la bible, figuier et vigne sont le symbole du peuple d’Israël, peuple choisi pour le salut du monde Mais depuis maintenant plusieurs siècles, Israël répond infidèlement à ce que Dieu attend de lui. (§ Is 5,1-7) Jésus va manifester que la faim de Dieu se trouve frustrée.

(Comme le faisaient les prophètes, il veut dénoncer la stérilité du peuple de Dieu vis-à-vis de sa mission première. La malédiction du figuier qui au demeurant semble stérile, devient une parole gestuée symbolique. Elle annonce le jugement divin sur le temple, le culte et le peuple improductif. Les disciples qui voient et entendent, sans en comprendre ni le sens ni la portée, restent un peu interloqués ! Normale, ils ne connaissent pas et ne voit pas ce que Jésus ressent dans son for intérieur.)  

15 - Ils arrivèrent à Jérusalem. Entré dans le Temple, Jésus se mit à expulser ceux qui vendaient et ceux qui achetaient dans le Temple. Il renversa les comptoirs des changeurs et les sièges des marchands de colombes,

La scène qui va suivre prend ici toute sa dimension, fait suite au figuier improductif, et revêt une importance capitale. Le Maître et ses disciples arrivent à Jérusalem, et Jésus seul semble -t -il entre dans le temple. La veille déjà en s’en souvient, entrant dans le temple il avait posé sur l’ensemble un regard courroucé. Son action a venir n’avait été que différé. Il prend maintenant avec autorité possession du temple. Son action prend là une symbolique particulière.  

16 - et il ne laissait personne transporter quoi que ce soit à travers le Temple. 

Ne laissant personne transporter qui que ce soit, Jésus ne faisait qu’interdire au public de circuler dans l'enceinte sacrée, comme en un lieu profane. Le manque de respect envers Dieu était flagrant. 

17 - Il enseignait, et il déclarait aux gens : « L’Écriture ne dit-elle pas : Ma maison sera appelée maison de prière pour toutes les nations ? Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »

Jésus ajoute la parole à son geste et profite de donner publiquement une leçon de con duite religieuse à ceux qui étaient présents. La maison de Dieu est et doit rester une maison de prière.

[Le temple de Jérusalem était élaboré par un ensemble de constructions dont le sanctuaire était le cœur même, a proprement dit n'était pas accessible au commun des mortels mais uniquement aux prêtres en fonction. Autour des bâtiments s’étendaient les parvis sur une esplanade rectangulaire très vaste et l’accès en était rigidement réparti par des zones concentriques, entre les différentes catégories socio-religieuses de l’époque. Les prêtres uniquement se tenaient à l’endroit le plus proche du sanctuaire. Au-delà se trouve le peuple qui venait faire offrande d’un sacrifice. D’abord les hommes, puis les femmes, bien sûres pouvaient en vue de suivre la règle imposée pour accéder à l’intérieur du temple. A l’extérieur, hors du temple se trouvaient les païens, ce qui n’avait pas accès au temple car jugé impur. C’est là que les commerçants font négoce, essentiellement ceux qui vendaient des animaux pour les sacrifices rituels, ainsi que les changeurs pour la monnaie qui permettait d’acheter les offrandes. En effet, la monnaie romaine considérée comme impure, seule la monnaie juive était acceptée par les marchands. Le change devenait donc indispensable à quiconque voulait faire une offrande selon le culte établi.Jésus dans un geste de colère assez rare chez lui, chasse la foule qui s’y presse, acheteurs comme vendeurs, renversant les étals de ces derniers. On devine non s’en peine le scandale causé par cette action, qui pour les prêtres et tout le Sanhédrin était une profanation du lieu où l’on honore Dieu! Pour bien comprendre le sens de cet acte, il faut en prendre la juste mesure.La vente et l’achat des bêtes pour les sacrifices, le change de la monnaie, cela était obligatoire pour le culte, mais ici, Jésus s’en prend à ce qui fait le fonctionnement du temple. Le geste de Jésus est en fait un mouvement de purification du lieu Saint, profané par tout un trafic financier intolérable à ses yeux.Jésus en tant que Messie, inaugure l’ère nouvelle de la fin des temps selon le prophète ( Za 14,21) Jésus explique son action à ceux qui veulent l’entendre, en rappelant les écritures par de là la pratique actuelle, en citant un passage du prophète Isaïe. (§ Is 56, 1-8). Dieu veut que sa maison de prière soit ouverte à tous les peuples de la terre. IL insiste sur la nécessité d’une prière à la dimension universelle, alors que la règle établie par le sanhédrin punissait de mort toute infraction commise par un païen en entrant dans le sanctuaire. Par ce geste il évoque aussi un oracle du prophète Jérémie,(§Jr 7,1-11). Ainsi Jésus dénonce ses contemporains qui se conduisent comme des bandits, bafouant et flouant la volonté divine pour le culte qui devait prêtre rendu à Dieu dans le temple.] 

18 - Apprenant cela, les grands prêtres et les scribes cherchaient comment le faire périr. En effet, ils avaient peur de lui, car toute la foule était frappée par son enseignement.

Une connue du Sanhédrin, déclenche la punition adéquate pour ce geste considéré comme profane et blasphématoire. Le Sanhédrin ne se trompe pas sur le caractère subversif de cette action de Jésus. Ils sont les seuls qualifiés pour tout ce qui regarde et concerne le culte. Comment Jésus se permet-il de renversé l’ordre bien établi par eux.Ce sandale du Galiléen qui renverse l’ordre établi est intolérable, donc il doit mourir. Mais la crainte de Jésus vis-à-vis du peuple habite leurs consciences. Elle grandit au fur et à mesure que grandit l’influence de Jésus. Le temps n’est pas encore venu de l’arrêter ouvertement. 

Evangile selon Saint Marc

19 - Et quand le soir tomba, Jésus et ses disciples s’en allèrent hors de la ville.

Jésus conscient de ce qu’il a fait, comprenant la colère du Sanhédrin, aura maintenant besoin de se dissimuler afin de na ne pas subir sa colère. Pour se cacher hors de la ville Béthanie est un lieu propice. C’est là qu’ils se rendent tous ensemble.  

20 - Le lendemain matin, en passant, ils virent le figuier qui était desséché jusqu’aux racines.

Au matin repassant devant le figuier, l’étonnement de Pierre est est bouleversant. Il va demander des explications à Jésus, ne comprenant pas pourquoi, alors que la saison des fruits n’était pas encore venue, ce malheureux figuier en paya les conséquences. À première vue cela parait injuste ! Mais Marc, va profiter de ce moment pour rapporter des paroles jusque-là oubliées. 

21 - Pierre, se rappelant ce qui s’était passé, dit à Jésus : « Rabbi, regarde : le figuier que tu as maudit est desséchée. »

La signification de ce figuier devenu sec jusqu’à la racine va devenir la figure expressive du Temple. Jésus va profiter de cet exemple pour donner à ses disciples une leçon sur la foi en étant croyant, et sur la prière qui est une relation direct avec le Père. 

22 - Alors Jésus, prenant la parole, leur dit : « Ayez foi en Dieu.

Jésus de façon solennelle appui sur une logique qui de nos jours encore laisse bien des croyants dans le doute, voire même indifférent. Avoir la foi en Dieu. De tout temps cela a été remis en question. Le doute, l’incertitude, l’impossibilité, et surtout le fait de ne pas pouvoir, ni voire ni toucher les réalités que le Christ nous a dévoilées de son Père. La confusion la plus complète touche encore de nos jours nombre d’individus qui mettent toutes ces réalités sur le compte du hasard. Hélas ! 

23 - Amen, je vous le dis : quiconque dira à cette montagne : “Enlève-toi de là, et va te jeter dans la mer”, s’il ne doute pas dans son cœur, mais s’il croit que ce qu’il dit arrivera, cela lui sera accordé !

Cette hyperbole très orientale est devenue au fil du temps un proverbe devenu célèbre. « Avoir une foi à transporter les montagnes » Rien que ça! Et pourtant, dans sa simplicité apparente, elle exprime la toute-puissance de Dieu. D’abord par l’acte en lui-même, ensuite pour que le croyant qui avec foi en fait la demande lui soit exaucé. Cet acte de foi extraordinaire qui peut l’accomplir ? Pourtant quelques saints, l’ont expérimenté avec succès. Certes il ne s’agissait pas de montagnes, mais de requêtes que Dieu accorda pour manifester son amour envers ce qui croit. 

24 - C’est pourquoi, je vous le dis : tout ce que vous demandez dans la prière, croyez que vous l’avez obtenu, et cela vous sera accordé.

Le culte nouveau que Jésus veut promouvoir est la foi indiscutable, qui ne doit jamais être remise en question. La foi aveugle, oui, mais la foi consentante, acceptant de se faire transporter dans un ailleurs ou l’humain ne peut accéder sans la foi.Par la même s’introduit la prière de remerciements et de demandes. Le Temple ne produisant plus de fruits, Jésus insiste sur le fait d’une prière du cœur, demander avec ferveur, dans la foi d’être exaucé, car Jésus est intransigeant sur le fait, que nous obtiendrons tout ce que nous demandons à Dieu il nous l’accordera.

25 - Et quand vous vous tenez en prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez, afin que votre Père qui est aux cieux vous pardonne aussi vos fautes. »

La formule sur la nécessité de pardonner pour obtenir du Père le pardon des cieux, rappel la fin de la prière du Notre Père que Jésus nous a enseigné. Je laisse libre le commentaire que chacun en fera. Mais la parole du Maître ne peut en aucun cas être mise en doute. La foi commence là!

[Finalement Marc tenait à souligner dans cette courte intervention du figuier les mots qui ont une résonance très significative pour que la foi soit forte et grandisse. Ce que Jésus attend de chacun de nous, à travers ce qu’il exige des disciples est identiques. Avoir une faim spirituelle, porter des fruits religieux, être profondément enraciné dans son Évangile, avoir une foi solide grâce au Christ vivant ressusciter, croire dans la prière de façon confiante et inéluctable, accorder le pardon qui lui-même nous réconcilie avec Dieu notre Père.] 

26 - Mais si vous ne pardonnez pas, votre Père qui est dans les cieux ne vous pardonnera pas non plus vos offenses.

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27 - Jésus et ses disciples reviennent à Jérusalem. Et comme Jésus allait et venait dans le Temple, les grands prêtres, les scribes et les anciens vinrent le trouver.

Pour la troisième fois Jésus entre à Jérusalem. Entrant à nouveau dans le temple, il fait de ce lieu le centre de ses enseignements à venir. C’est là qu’il va affronter trois controverses de la part des représentants du judaÏsme qui reflètent les controverses du début de sa mission en Galilée. Marc note que cette fois-ci, c’est l’ensemble des représentants de la loi, tout confondu, qui s’en prennent à lui. 

28 - Ils lui demandaient : « Par quelle autorité fais-tu cela ? Ou alors qui t’a donné cette autorité pour le faire ? »

Au-delà du cadre significatif où des discussions se déroulent, il est bien question-là de faire subir à Jésus un interrogatoire en règle. C’est avec arrogance et autorité que la question lui est posée. Les représentants ce jugeant en maître de l’interprétation de la loi cherchent à en imposer au Messie !

[Le premier thème du débat est posé.D’où tiens-tu cette autorité?Question sinon pertinente vis-à-vis de Jésus. Ce n’est pas par hasard que ce sont les membres du Sanhédrin, la haute autorité religieuse ouvertement reconnue par le peuple et qui en cas de litige fait fonction de cour de justice, qui pose cette question au Maître. De fait il s’agit pour eux de savoir de quelle autorité Jésus se réclame pour intervenir dans la marche du culte que la loi de Moïse prescrit. La question est d’autant plus insidieuse que ces personnages sont les seuls à s’ériger en maître, particulièrement pour les questions religieuses d’Israël. De fait ils se croient dépositaires d’un pouvoir Divin.]  

Evangile selon Saint Marc

29 - Jésus leur dit : « Je vais vous poser une seule question. Répondez-moi, et je vous dirai par quelle autorité je fais cela.

Mais Jésus ne répond pas directement à leur question. Il renverse les rôles et à cette demande très habile, il met ses interlocuteurs devant un choix douloureux en devenant non l’interrogé mais celui qui interroge. L’autorité est subtilement inversée. 

30 - Le baptême de Jean venait-il du ciel ou des hommes ? Répondez-moi. »

A cette épineuse et habile question posé en préalable à leur demande, en présence du peuple qui s’était rassemblé autour de Jésus et des représentants du Sanhédrin, Jésus met ses interlocuteurs devant un dilemme. Ils se trouvent confronté en présence d’un choix douloureux, qui nécessite une réponse direct! Pour cette question, il n(y aura pas de faux fuyant. Le peuple présent rassemblé attend la réponse !  

31 - Ils se faisaient entre eux ce raisonnement : « Si nous disons : “Du ciel”, il va dire : “Pourquoi donc n’avez-vous pas cru à sa parole ?’’

Le débat qui s’en suit n’est pas du goût des représentants du sanhédrin. Ils se trouvent dans une situation des plus difficiles. S’ils déclarent que Jean le baptiste et sa mission venait du ciel, c’est-à-dire de Dieu, ils devraient aussi admettre l’origine divine de Jésus et le reconnaître comme le Messie attendu! Ils connaissaient déjà la réponse que Jésus leur ferait! 

32 - Mais allons-nous dire : “Des hommes” ? » Ils avaient peur de la foule, car tout le monde estimait que Jean était réellement un prophète.

Opté pour une réponse plus terre à terre, cela les exposeraient à la colère du peuple présent. Le Baptiste était tenu pour un prophète sans contestation par toute la foule. Répondre que l’œuvre de Jean est purement humaine, c’est se heurter publiquement au jugement publique déjà bien ancré dans l’idée du peuple. Le dilemme reste entier!

33 - Ils répondent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Alors Jésus leur dit : « Moi, je ne vous dis pas non plus par quelle autorité je fais cela. »

La réponse est notoire. Elle dénonce la crainte de l’autorité du Sanhédrin à l’instar de Jean le Baptiste qui jouit d’une popularité sans égale. La confusion est palpable. « Nous ne savons pas » est manifestement une dérobade à laquelle Jésus ne se laisse pas entraîner. Il sait que manifestement son jugement est déjà entamé. Il s’agit donc de ré »pondre de façon à ne pas être attaqué de front par une réponse qui serait automatiquement détournée de sa réalité par la Sanhédrin. La réponse est claire et nette. « Moi, je ne vous dis pas non plus par quelle autorité je fais cela. »

Evangile selon Saint Marc

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