Evangiles
Synoptiques

Evangiles selon Saint Marc, Saint Matthieu,
Saint Luc et en complément Saint Jean


Ce site est destiné à l’étude des évangiles et a leur meilleure compréhension.
Les trois premiers dits synoptiques, attribués à St Marc, St Matthieu et St Luc...
et aussi l’évangile selon St jean, qui complète les écrits apostoliques avec une étude sur l’Esprit Saint 

Saint Marc

Communément accepté par les Pères de l'Église, découvrir ou redécouvrir le premier Evangile écrit par St Marc, d’après son écoute pendant la prédication de St Pierre à la communauté ecclésiale naissante de Rome.

Saint Matthieu

Ce colleteur d’impôts à Capharnaüm est celui qui met le plus en valeur par ses écrits la continuité entre l’Ancienne et la Nouvelle Alliance, afin de démontrer que Jésus est le Messie annoncé par les prophètes, attendu par Israël.  

Saint Luc

Sous la plume de ce médecin lettré, compagnon de ST Paul, la Bonne Nouvelle annoncée chante un véritable cantique de grâce et d’amour, avec joie et optimisme, nous rapportant les détails de la Sainte Famille, depuis l’Annonciation, la naissance et l’enfance de Jésus.

Saint Jean

Intime du Christ, ses écrits sont un éblouissant témoignage de la vie du Messie, de sa transfiguration, des miracles accomplis, de l’agonie, de la mort de Jésus en croix, de sa mise au tombeau et de sa résurrection au matin de Pâques.

L'Esprit Saints

Qu'est ce que l'Esprit Saint ? Comment l'expliquer ?
Comment se manifeste t-il ?
Essayons ensemble d'y voir plus clair.

Jésus

Spontanément, lorsque vous pensez à Jésus ou quand vous parlez de Lui, comment l’appelez-vous ?
Jésus, Christ, Seigneur, Dieu, …ou autrement !

Évangile de Jésus, le Christ de Dieu
selon Saint-Marc 

Chapitre 1


Prologue:
L’Évangile de Marc, n’est pas une simple biographie relatant la vie d’un homme appelé Jésus. Il s’agit d’un témoignage de ce que l’on appela la FOI. Il s’agit de la révélation faîte par Jésus de Nazareth, le Messie de Dieu, de la bonne nouvelle du salut de l’humanité. Mais qui est Marc ? Un Apôtre du Christ ? Non. Qui est-il donc ? Eusèbe de Césarée précise que Marc n’avait ni entendu ni accompagné Jésus, mais qu’il fut en premier lieu le compagnon de St Pierre (Simon, appelé Pierre par Jésus), dont il partagea la captivité, avant de devenir le fidèle compagnon de St Paul, l’accompagnant dans nombre ses voyages et c’est de ces deux Apôtres, qu’il recevra l’essentiel du message apostolique qu’il retranscrira par un évangile, avec exactitude, mais pas selon un ordre authentique. Après la mort de ses maîtres, il devient responsable d’une communauté missionnaire naissante de chrétien, dont il partage la vie, la souffrance et surtout l’espérance qu’il professe et annonce. Cette communauté a pour vocation de s’ouvrir aux païens, donc au-delà du monde juif, au même titre que Jésus, qui prit souvent ses distances avec les institutions juives. Cette communauté vit un temps de crise profonde. La persécution. Les années 60 à 70 (après J-C) est une décennie de troubles profonds dans l’empire Romain, la Palestine y faisant partie. De l’an 66, l’occupation Romaine provoque une révolte armée, (appelée selon les historiens, la guerre juive), qui se finira par la prise de Jérusalem, et la destruction du temple en l’an 70. A Rome même, après la mort de Néron, vers 68-69, éclate la guerre civile, précédée entre 64 et 69 par une terrible persécution qui vit dans cette période entre 64 et 67 la mort de Pierre et de Paul. On considère que c’est à partir de ces dates que Marc écrivit son Évangile,témoignage qu’il voulut laissait à la postérité.Il rédige son évangile en s’appuyant sur le modèle des écrits anciens, pour démontrer la suite logique des annonces faites par les prophètes de la venue d’un Messie, avec des étapes qui ont pour but de faire progresser le catéchumène.Après un prologue où il nous présente la personne de Jésus, il commence à montrer en premier l’appel des disciples ; en second leur envoie en mission ; en troisième la progression de la foi de Simon-Pierre ; en quatrième l'annonce par Jésus de sa passion ; en cinquième l’affrontement direct de Jésus avec les autorités religieuses juives le Sanhédrin) ; et enfin en sixième, suite à la passion et la mise à mort de Jésus, sa résurrection. Il termine avec l’épilogue qui résume le message du Christ ressuscité. Cette astucieuse progression, fait tour à tour découvrir la messianité de Jésus et sa divinité liée étroitement à Dieu, Père et créateur de toutes choses. 

1- Commencement de L’ÉVANGILE de Jésus, Christ, Fils de Dieu
2- Il est écrit dans Isaïe, le prophète : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin.
3- Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers.
4- Alors Jean, celui qui baptisait, parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés
5- Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, en reconnaissant publiquement leurs péchés.
6- Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage.
7- Il proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales.
8- Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »
9- En ces jours-là, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain.
10- Et aussitôt, en remontant de l’eau, il vit les cieux se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe.
11- Il y eut une voix venant des cieux : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »
12- Aussitôt l’Esprit pousse Jésus au désert
13- et, dans le désert, il resta quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient.
14- Après l’arrestation de Jean, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu ;
15- il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. »
16- Passant le long de la mer de Galilée, Jésus vit Simon et André, le frère de Simon, en train de jeter les filets dans la mer, car c’étaient des pêcheurs.
17- Il leur dit : « Venez à ma suite. Je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes. »
18- Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.
19- Jésus avança un peu et il vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque et réparaient les filets.
20- Aussitôt, Jésus les appela. Alors, laissant dans la barque leur père Zébédée avec ses ouvriers, ils partirent à sa suite.
21- Ils entrèrent à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, Jésus se rendit à la synagogue, et là, il enseignait.
22- On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes.
23- Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit impur, qui se mit à crier :
24- « Que nous veux tu, Jésus de Nazareth ? Es tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. »
25- Jésus l’interpella vivement : « Tais-toi ! Sors de cet homme. »
26-  L’esprit impur le fit entrer en convulsions, puis, poussant un grand cri, sortit de lui.
27- Ils furent tous frappés de stupeur et se demandaient entre eux : « Qu’est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. »
28- Sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de la Galilée.
29- Aussitôt sortis de la synagogue, ils allèrent, avec Jacques et Jean, dans la maison de Simon et d’André.
30- Or, la belle-mère de Simon était au lit, elle avait de la fièvre. Aussitôt, on parla à Jésus de la malade.
31- Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait.
32- Le Soir venus, après le coucher du soleil, on lui amenait tous ceux qui étaient atteints d’un mal ou possédés par des démons.
33- La Ville entières se pressaient à la porte
34- Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies, et il expulsa beaucoup de démons ; il empêchait les démons de parler, par ce qu’ils savaient, eux, qui il était.
35- Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube. Il sortit et se rendit dans un endroit désert, et là il priait.
36- Simon et ceux qui étaient avec lui partirent à sa recherche
37- Ils le trouvent et lui disent : « Tout le monde te cherche. »
38- Jésus leur dit : « Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ; car c’est pour cela que je suis sorti. »
39- Et il parcourut toute la Galilée, proclamant l’Évangile dans leurs synagogues, et expulsant les démons.
40- Un lépreux vient auprès de lui ; il le supplie et, tombant à ses genoux, lui dit : « Si tu le veux, tu peux me purifier. »
41- Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. »
42- À l’instant même, la lèpre le quitta et il fut purifié.
43- Avec fermeté, Jésus le renvoya aussitôt en lui disant :
44- a) « Attention, ne dis rien à personne, b) mais va te montrer au prêtre, et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit dans la Loi : cela sera pour les gens un témoignage. »
45- Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville, mais restait à l’écart, dans des endroits déserts. De partout cependant on venait à lui.

Evangile selon Saint Marc

1 - COMMENCEMENT DE L’ÉVANGILE de Jésus, Christ, Fils de Dieu.

Marc en désignant Jésus en tête de son évangile, comme Christ, (Christ en grec veut dire Messie en hébreu) et Fils de Dieu, annonce d’emblée les deux grandes divisions qui articulent son œuvre. En premier reconnaître en Jésus à la suite de Simon-Pierre et de disciples :« Tu es le Messie ! », en second la profession de foi du centurion (soldat païen) lorsque Jésus sera mis en croix et s’exclamera :« Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu ! » 

2 - Il est écrit dans Isaïe, le prophète : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin.

La figure qui domine ce verset, est celle du Baptiste, qui fraye un chemin à l’arrivée du Messie. Pour ce faire, il commence par une longue citation de l’ancien testament mise au compte du prophète Isaïe, mais qui en réalité recueille trois citations : Ex 23,20 ; « Voici que j’envoie mon messager ! » Ml 3,1 ; « Qui préparera le chemin devant LUI » Ml 3,23. « Pour préparer sa venue ». L’ensemble se veut cohérent un peuple qui attendait patiemment le Messie sauveur d’Israël annoncé par tous les prophètes antérieurs au Christ. Ainsi en une seule citation, il rassemble l’ensemble des prophéties.  

3 - Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers.

Cette autre citation reflète une citation d’Isaïe 40,3 qui annonçait la prochaine venue de Dieu pour libérer son peuple (alors en exil à Babylone), ici qui libérera son peuple du péché. Mais c’est de Jean dit le baptiste dont il s’agira ici, précurseur de Jésus dans l’annonce de la reconversion.

4 - Alors Jean, celui qui baptisait, parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés 

Le désert, probablement celui de Qûmran, dans la vallée désertique du Jourdain, où dernièrement les savants ont découvert les grottes qui servaient habitations et la bibliothèque de ces anachorètes, qui prônaient un « réveil spirituel » qui avait cours à l’époque ; Jean pratiqua son rite par une immersion du corps complet dans l’eau vive du fleuve Jourdain,
05 Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, en reconnaissant publiquement leurs péchés.
Par les sources juives de l’époque, on sait que beaucoup de petites gens qui composaient l’ensemble du peuple juif, incapable de suivre la minutie des règles de pureté imposée par l’élite intellectuelle (le Sanhédrin), recouraient ainsi au baptême de Jean pour accéder au pardon de Dieu.

5 - Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, en reconnaissant publiquement leurs péchés.

Par les sources juives de l’époque, on sait que beaucoup de petites gens qui composaient l’ensemble du peuple juif, incapable de suivre la minutie des règles de pureté imposée par l’élite intellectuelle (le Sanhédrin), recouraient ainsi au baptême de Jean pour accéder au pardon de Dieu.

6 - Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage.

Marc, après nous avoir dressés le tableau de l’activité principal de Jean, nous livre ici son mode de vie. Ascétisme au plus haut degré, dans la solitude absolue du désert, avec toutefois une similitude de vêtement avec celui du prophète Élie (1Roi 18,46). Cette explication dénotera totalement avec la vie de Jésus qui ne vivra pas en ascète, bien au contraire, c’est au cœur du monde en pleine vie, qu’Il séjournera.  

7 - Il proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales.

Marc nous donne ici la façon dont Jean se présente au peuple qui vient à lui, conscient de son infériorité s’effaçant devant celui qui vient, à la manière d’un simple esclave vis-à-vis de son maître. 

8 - Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »

Ensuite il relate la différence fondamentale qu’il y aura entre son baptême et celui de son précurseur, le Messie de Dieu, Jésus, qui Lui ne baptisera pas avec de l’eau mais avec la puissance de L’Esprit Saint, dont il est le seul détenteur, ce qui en fait toute son originalité. 

9 - En ces jours-là, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain.

Comme nous pouvons le remarquer d’emblée, Marc ne se soucie pas des détails sur qui est quoi, dira-t-on ! Les détails lui importent peu. Il va directement à l’essentiel. IL nous indique les faits, tels qu'ils sont ! Jésus vint de Galilée, l’endroit où il vécut, sans donner d’autres détails ou explications. La localisation en soi indiquant sa provenance mais sans plus. Ce qui l’intéresse est-ce qui suit. Le baptême de Jésus, identique aux autres gens qui venaient à Jean pour se faire aussi baptiser. Notons aussi qu’il ne précise pas pourquoi Jésus se fait baptiser. 

Evangile selon Saint Marc

10 -  Et aussitôt, en remontant de l’eau, il vit les cieux se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe.

C’est uniquement dans la suite de ce verset qu’il nous donne un aperçu de ce que le Maître est venu chercher ! La remonter de l’eau par Jésus qui sort du Jourdain, nous rappelle Moïse traversant la mer pour faire passer le peuple de Dieu de la soumission à l'esclavage égyptien, (représentant ici le mal), vers un lieu de libération de paix e de joie, la terre promise. Marc veut donc identifier Jésus comme étant le nouveau Moïse que Dieu envoie à son peuple, et pour qu’il n’y est aucun doute il précise un fait inexplicable qui revêt malgré tout une grande importance puisque par la venue de l’Esprit Saint sur Jésus donne au peuple l’assurance que Jésus est bien le Messie tellement attendu d’Israël. 

11 -  Il y eut une voix venant des cieux : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »

Dans la tradition juive, il était interdit de nommer Dieu, de quelques noms que ce soit, aussi ici pour indiquer que c’est bien Dieu qui se manifeste aux hommes, et il précise que la voix vient des cieux, demeurent du Très Haut, comme l’appeler alors les hébreux. Ce contexte est très significatif du fait que pour le peuple en attente du Messie, après les derniers prophètes, Aggée, Zacharie, Malachie, vers le cinquième siècle avant Jésus, le ciel s’était fermé puisqu’il n’y avait plus eu d'autres prophètes. La communication entre Dieu et les humains était donc rompue. Ainsi la descente de l’Esprit Saint sur Jésus, la voix de Dieu qui se fait entendre, ouvre à nouveau l’espoir d’une nouvelle ère de salut. La spécification de l’investiture du nouveau venu n’est plus celle d’un prophète, mais bien comme l’envoyer spécial du Père, qui le reconnaît comme son Fils, en qui demeure la joie, la joie de l’observance du dessin et du désir de Dieu de se rallier aux êtres qu’Il a voulu créer dans sa magnificence.

12 -  Aussitôt l’Esprit pousse Jésus au désert

Et aussitôt c’est le coup d’envoi. Le signal du départ, ou commence la mission de celui que Dieu a choisi. Jésus peut maintenant partir à l’action pour réaliser cette mission. La question qui se pose ici est pourquoi le Messie, investi par Dieu lui-même doit -il être envoyé au désert ? Marc tient à souligner un point important en retraçant sur Jésus les épreuves subites par les hébreux dans le désert du Sinaï, après le passage de la mer, ou pendant quarante années ils errèrent, et ou leur fidélité à Dieu connut de rudes épreuves.

13 -  et, dans le désert, il resta quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient.

Les quarante jours ici symbolisent les quarante années que le peuple passa au désert. Jésus revit spirituellement cette traversée. Notons que Marc ne parle pas des diverses tentations que Jésus subit de la part du Démon. La familiarité de l’homme vivant avec les fauves renvoie à la scène idyllique du prophète Isaïe (11,6) et si les anges servaient Jésus, c’est la consécration céleste de son appartenance au ciel et qui de ce fait reçoit une assistance divine afin que vive la parfaite harmonie entre le ciel et la terre.

14 -  Après l’arrestation de Jean, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu ;

Sans aucune transition, Marc montre Jésus revenir en Galilée suite à l’arrestation de Jean sans mentionner la raison de cette arrestation.C’était comme si elle allait de pair avec la mission de Jésus! Ainsi Marc fait mention que Jésus n’a commencé sa mission que lorsque Jean-Baptiste eut cessé la sienne, donc une certaine continuité entre eux.
(La Galilée est le district des nations [Is 8,23], là où depuis des siècles Israël se trouve au carrefour des peuples. Elle était le passage obligé des armées étrangères, des commerçants etc. ! Lieu d’échanges, de transactions de toutes sortes, ainsi que de cultures diverses et variées. Ses frontières très floues, mettaient les hébreux en relation avec les territoires païens d’alentour. Au nord, la région de Tir et de Sidon, soit la Syro-Phénicie, [actuel Liban]. Au sud-est la Décapole, [actuelle Jordanie]. Ainsi se définit la mission et s’accomplit la prophétie messianique et universelle du Messie déjà proposait par le prophète Isaïe (8,23 à 9,1)
Jésus se met alors à proclamer la Parole de Dieu (l’Évangile), c’est-à-dire la bonne nouvelle qui annonce le salut qui vient de Dieu. Cette annonce joyeuse sera la tâche qu’auront reçue les apôtres après la résurrection du Christ, faire savoir à tous que Jésus s’est révélé être le Messie et le Fils de Dieu annoncé par tous les prophètes comme sauveur du monde. 

15 -  il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. »

Le thème fondamental pour Marc de l’annonce du Messie et la proclamation du salut s dans son temps. Si l’heure de la mission est venue pour Jésus et qu’Il annonce que les temps sont accomplis, cela signifie que Jésus marque la plénitude du temps (Gn 4,4). Il est donc le Messie qui mène l’histoire à sa fin. Avec Jésus, Dieu lui -même est maintenant à l’œuvre, ainsi son règne est pratiquement là. Le résumé du message est un appel pressant à se convertir pour accueillir dans la foi cet heureux événement. Se convertir c’est changé de mentalité, c’est une transformation essentielle pour tout humain pour un retour réel et profond envers le Créateur. C’était déjà le fondement même de la prédication de tous les prophètes avant la venue du Messie.

16 -  Passant le long de la mer de Galilée, Jésus vit Simon et André, le frère de Simon, en train de jeter les filets dans la mer, car c’étaient des pêcheurs.

La mission presse et Jésus est déjà en marche, notamment toujours en Galilée, au bord du lac, plus connu sous le nom de lac de Tibériade, car son rivage est évocateur, ouvrant un large horizon jusque vers les terres païennes de Transjordanie. L’action qui se déroule prend l’aspect d’une fonction quasiment nécessaire pour la suite de l’œuvre une fois accomplie. Le regard de Jésus, se pose donc sur deux frères, Simon (Pierre) et André, des pécheurs en train de jeter leurs filets. 

17 - Il leur dit : « Venez à ma suite. Je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes. »

Ce que font en ce moment précis où Jésus les voies est pratiquement une aubaine pour reprendre à son compte le langage professionnel de ces hommes en train de pécher, pour les engagés à leurs missions futures. Pêcher des hommes (dans ce contexte le mot homme inclus tous les humains qui seront en contact avec lui pendant et après). 

18 -  Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.

La soudaineté de la réaction des deux frères semble quasiment impossible tant elle est surprenante. Mais encor une fois, Marc se soucis peut de la réalité, ce qui compte pour lui est que les deux frères n’est pas hésité à suivre Jésus, abandonnant tout, finalement leur gagne-pain, puisqu’ils vivaient du produit de leur pêche.

Evangile selon Saint Marc

19 -  Jésus avança un peu et il vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque et réparaient les filets.

Ce verset et pratiquement calquer sur le verset 16. Marc ne s’embarrasse pas de fioriture, il va à l’essentiel. Il s’agit là encore de deux frères. Jacques et Jean. 

20 -  Aussitôt, Jésus les appela. Alors, laissant dans la barque leur père Zébédée avec ses ouvriers, ils partirent à sa suite.

Ainsi pour Marc, tout comme auparavant Simon et André, Jacques et Jean obtempère, abandonnant leur père, le laissant là à réparer les filets, tout seul.
(Il est peu probable que les événements de ces versets se soient passés de la sorte, et avec un tel automatisme. Est-il possible que Jésus les ais choisis par hasard, sans leur donner le temps d’une libre détermination ? Très peu probable ! On ne s’engage pas ainsi à une existence autre, en se mettant par un simple coup de tête à la suite d’un inconnu. Bon me direz-vous, il s’agit du Christ et il savait très bien ce qu’il faisait ! Certes mais pour les quatre premiers appelés, il s’agissait d’un parfait inconnu !) Nous apprendrons par la suite que ces frères Simo, André, Jacques et Jean deviendront les principaux collaborateurs de Jésus. (Marc c’est probablement inspiré du récit biblique de l’épisode où Élie le prophète appelle son disciple Élisée à les suivre toutes affaires cessantes, sans même dire adieu à sa famille. 1Roi 19, 19-21.) Ce que Marc veut mettre d’emblée en relief, est la radicalité du service que Jésus demande à ceux qui entreprendront de le suivre. Il s’agit là de l’efficacité de la Parole de Dieu : « Il dit et cela fut ». 

21 -  Ils entrèrent à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, Jésus se rendit à la synagogue, et là, il enseignait.

Le bourg où se rendent Jésus et ses disciples, s’étend au bord du lac de Galilée. C’est de ce bourg que Jésus en fera me centre de ses prédications tout au long de ses déplacements missionnaires. Comme tous les juifs fervents de l’époque (et aujourd’hui encore) Jésus a l’habitude de fréquenter la synagogue, lieu où l’on se rassemble pour la prière et l’écoute de la parole de Dieu. Il s’agit du jour du sabbat, septième jour de la semaine, (le samedi chez les hébreux, le premier jour pour eux étant le dimanche) jour de repos et de consécration au Seigneur. (On connaît le déroulement de la lecture sabbatique à la synagogue ! Après avoir entendu dans le livre de la loi Moïse et ou les prophètes, on invitait un adulte à donner une instruction correspondant aux diverses lectures entendues ce jour-là. A cette occasion, Jésus donna son enseignement, les scribes étaient au premier rang de l’assistance, au cas où, une correction s’imposerait).

22 -  On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes.

Marc souligne ici sur l’enseignement de Jésus, dont il ne donne pas le contenu. D’emblée il accentue sur l’originalité profonde de son enseignement ! Le savoir de Jésus surpasse de loin celui des scribes et de tous leurs ascendants personnels. (Il faut savoir que chef du parti des Pharisiens, les scribes étaient des gens lettrés et savants, mais leurs enseignements reposaient sur l’enseignement et les traditions de leurs maîtres, Jésus donc, enseigne non pas comme eux, mais avec une grande autorité que lui concède son étroite appartenance à Dieu son Père [pouvoir souverain donné par Dieu à son Messie : Dn 7,13-14]).

23 -  Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit impur, qui se mit à crier :

Marc relate ici un fait advenu ce jour-là, s’en préciser la date précise. Peu lui importe, c’est le miracle qui relatera ensuite qui l’intéresse. (Il faut savoir que dans les temps anciens, tous les maux dont les humains sont affligés sont imputés à l’influence des esprits mauvais opposés à la sainteté de Dieu.) 

24 -  « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. »

Le scenario que nous dévoile Marc fait partie d’une série d’exorcisme qui sera opérée par le Christ. (Normalement l’exorciste entre en lutte contre l’esprit mauvais jusqu’à ce qu’il l’expulse. La lutte consiste avant l’expulsion à se faire connaître ou reconnaître par son adversaire. Or, connaître le nom de son adversaire, dans le monde sémitique, était avoir barre contre lui). Ici le mauvais connaît l’identité foncière de Jésus comme Messie est le dévoiler au grand jour ! (Cet aveu de l’esprit mauvais, fait suite à une grande confusion, car il sait que le Messie vient pour sa perte. C’est vrai, Jésus engage l’ultime combat pour mettre fin aux forces du mal). 

25 -  Jésus l’interpella vivement : « Tais-toi ! Sors de cet homme. »

Jésus montre ici sa supériorité Bien plus fort que tout autres esprits, il déloge l’esprit mauvais par la seule autorité de sa voix, parole de Dieu souverain. 

26 -  L’esprit impur le fit entrer en convulsions, puis, poussant un grand cri, sortit de lui.

Convulsion, grand cri, sortit hystérique du mauvais esprit vaincu, phénomènes spectaculaires, qui sont interprétés dans le monde sémitique comme la manifestation Divine qui opère un miracle pour son peuple.

27 -  Ils furent tous frappés de stupeur et se demandaient entre eux : « Qu’est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. »

Au cœur du sabbat, jour de repos intouchable pour tout israélite pieux, Jésus ponctue l’autorité souveraine de sa parole par un acte inédit, maîtrise absolue sur les forces du mal. Pour l’assemblée présente, la stupeur est grande, et se demande d’où lui vient ce pouvoir. Qui est donc ce Jésus de Nazareth? De qui détient -il ce pouvoir d’une si grande force ?

28 -  Sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de la Galilée.

Pour le peuple d’Israël, dans la fièvre de l’attente de la venue du Messie, ils attendaient une personnalité plus ou moins mythique, qui transformerait par un coup de baguette magique les conditions d’existence sur la terre, ferait du désert un grenier à pain, supprimerait toutes maladies, en sommes le super héros divin. Immédiatement sa renommée se répandit non comme le souhaitait Jésus comme Messie libérateur du péché, mais comme un super mage avec de super pouvoir, qui lui arrogeraient des possibilités insoupçonnées jusque-là. 

Evangile selon Saint Marc

29 -  Aussitôt sortis de la synagogue, ils allèrent, avec Jacques et Jean, dans la maison de Simon et d’André.

Le récit qui suit tranche aussi brièvement par sa sobriété ce qui est le style principal de Marc. Il se passe à proximité de la synagogue où Jésus et ses premiers disciples viennent de participer, car ce jour-là, le jour du sabbat, la longueur du trajet qu’il est possible de faire par un individu est strictement codifiée. C’est quasiment dans une intimité familiale que va se dérouler l’action de Jésus dans la maison de Simon est André, mais dont seront aussi témoins Jacques et Jean. 

30 -  Or, la belle-mère de Simon était au lit, elle avait de la fièvre. Aussitôt, on parla à Jésus de la malade.

Ce que nous souligne Marc dans ce récit ou la maladie de la belle-mère de Simon semble anodine de prime abord, mais portant il devait être préoccupant puisqu'immédiatement on en parle à Jésus pour qu’il intervienne. Marc souligne ici que la démarche de foi est implicite, c’est plus pour ses dons de guérisseur avérés que Jésus est sollicité d’intervenir,

31 -  Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait.

Marc attire notre attention sur la simplicité de l’action. Jésus n’a pas une parole. Il fait un simple geste. Il aide la femme à se lever. (On est loin des récits colportés à l’époque où les guérisseurs, plus ou moins magiciens usaient de paroles et de gestes, avec des formules abracadabrantes). Ici tout se passe instantanément et dans la plus grande discrétion, la guérison est instantanée et la belle-mère se met immédiatement à les servirent. 

32 -  Le Soir venus, après le coucher du soleil, on lui amenait tous ceux qui étaient atteints d’un mal ou possédés par des démons.

Ce petit paragraphe vient au terme d’une séquence significative voulue par Marc, Une journée de Jésus à Capharnaüm ! Marc veut souligner le franc succès que remporte Jésus auprès des foules, mais uniquement comme guérisseur et exorciste. Ce qui prouve que le bouche à oreille avait fait son chemin en u rien de temps. 

33 -  La Ville entières se pressaient à la porte.

On peut être étonné d’un afflux de monde aussi considérable, Marc a certainement amplifié cet événement, pour lui donner tout son protée, Par les sources Juives, on sait qu’à cette époque, les petites gens, étaient friands de miracles, notamment du fait que la médecine courante trop chère et surtout inefficace, amenaient les gens après toutes sortes de guérisseurs, magiciens et d’exorciste. 

34 -  Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies, et il expulsa beaucoup de démons ; il empêchait les démons de parler, par ce qu’ils savaient, eux, qui il était.

Nous voyons Jésus qui grâce à ses dons exceptionnels de thaumaturge connu rapidement une immense renommée. Sa personnalité charismatique particulièrement attirante, ne fait aucun doute. Tous les évangélistes le soulignent de façon très particulière. Mais par l’interdit que Jésus impose aux esprits mauvais, montre que Jésus en multipliant ses guérisons, exorcisme et autres miracles, s’inscrivaient dans une action et une mission d’évangélisation, car par ces divers signes, il montre que le Règne de Dieu est advenu.

35 -  Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube. Il sortit et se rendit dans un endroit désert, et là il priait.

Marc montre ici que Jésus ne veut pas céder au raz-de-marée populaire que suscite sa notoriété par rapport à ses miracles. Après l’activité débordante dont Il a fait face, Jésus affamée de solitude a besoin de se retrouver en tête à tête avec son Père, communion nécessaire pour sa mission, en fonction de chaque moment important de son ministère. 

36 -  Simon et ceux qui étaient avec lui partirent à sa recherche

Bien entendu, au petit matin, Jésus n’étant pas dans la maison, tout le monde le cherche et ses disciples de la première heure partent à sa recherche un peu au hasard, ne sachant pas où Jésus était parti !

37 -  Ils le trouvent et lui disent : « Tout le monde te cherche. »

Une fois l’avoir retrouvé, il l’apostrophe, n’ayant pas ressenti l’ambiguïté crée dans la foule, comme guérisseur.
38 Jésus leur dit : « Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ; car c’est pour cela que je suis sorti. »
D’une façon singulière, Jésus met en garde ses disciples, sur le rôle principal de sa mission itinérante. Il rappelle sa fonction première : « annoncer la parole de Dieu » !

38 -  Jésus leur dit : « Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ; car c’est pour cela que je suis sorti. »

D’une façon singulière, Jésus met en garde ses disciples, sur le rôle principal de sa mission itinérante. Il rappelle sa fonction première : « annoncer la parole de Dieu » !

Evangile selon Saint Marc

39 -  Et il parcourut toute la Galilée, proclamant l’Évangile dans leurs synagogues, et expulsant les démons.

Ce passage s’achève sur un trait universaliste de la mission de Jésus, Capharnaüm n’est que le point de départ, et parcourant toute la Galilée, terre d’excellence pour une mission ouverte à tous, car cette province du nord de la Palestine, et sans frontières encore bien définies ni bien délimitées avec les pays d’alentour.

40 -  Un lépreux vient auprès de lui ; il le supplie et, tombant à ses genoux, lui dit : « Si tu le veux, tu peux me purifier. »

Ce nouveau récit cité par Marc, commence de façon abrupte, sans aucune précision ni de temps ni de lieu. Un malade s’approche de Jésus pour une requête humble et confiante. Agenouillé, il supplie ! Ue faut-il comprendre ! La renommée de Jésus était déjà si grande ? (L’homme atteint de cette maladie grave et contagieuse, mal horrifiant qui ronge et défigure l’être ainsi touché par cette maladie, était exclu de la société, tenue à l’écart de la collectivité, banni de la cité, rejeté comme un cadavre qui à cette époque était con sidéré source d’impureté. De surcroît dans la bible, il est aussi considéré comme un mal religieux, marque du péché qui conditionne un châtiment Divin, car la faute est jugée particulièrement grave). Il semble qu’une fois de plus Marc souligne la foi d’un simple miséreux qui s’approche de Jésus lui demandant ce que Dieu seul pouvait guérir ! Sa supplique prend ici toute la dimension d’une foi d’une grande pureté et d’une grande dimension. Il s’adresse à Jésus comme s’il s’adressait à Dieu lui-même. 

41 -  Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. »

On voit ici comment Jésus réagit à la supplique de ce malade totalement marginalisé et rejeté là par la société et la communauté religieuse de son temps, 

42 -  À l’instant même, la lèpre le quitta et il fut purifié.

Le geste de Jésus est sobre mais hautement significatif. Il ose sans crainte toucher l’intouchable. Et sa parole a la souveraine efficacité de la Parole de Dieu. « Il dit et cela fut ».

43 -  Avec fermeté, Jésus le renvoya aussitôt en lui disant :

En nous rapportant ce fait, Marc entend bien lui donner toute sa signification. La guérison d’un lépreux figurait parmi les signes auxquels on reconnaîtrait l’inauguration des temps messianiques. 

44 - a) « Attention, ne dis rien à personne, b) mais va te montrer au prêtre, et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit dans la Loi : cela sera pour les gens un témoignage. »

a) Jésus accompagne donc d’une injonction catégorique au silence ; c’est la mise en œuvre du « secret messianique ». Le Maître ne veut pas qu’on se méprenne sur le sens profond de sa messianité. Il n’est pas ce magicien qui puisse supprimer tous les maux de la terre ;
b) Mais Jésus insiste sur le fait d’aller se montrer aux prêtres. C’est en voyant le lépreux guéri qu’il pourra assurer sa réinsertion dans la communauté, aussi bien religieuse que sociale. Le prêtre était officiellement chargé de reconnaître la guérison d’un malade quel qu’il soit, d’autant plus s’il il était lépreux.
(Cette démarche rituelle auprès des représentants du peuple servira de témoignage aux juifs, qui apprendront ainsi l’accomplissement par Jésus, de l’attente séculaire du Messie. Ils devront en conclure que le temps messianique est arrivé). 

45 - Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville, mais restait à l’écart, dans des endroits déserts. De partout cependant on venait à lui.

Mais nous relate Marc, une fois parti, le lépreux guéri n’obéit pas à l’injonction de Jésus, transgresse l’ordre qui lui fut donné, et s’en va proclamer à qui veut l’entendre la « Bonne Nouvelle » de sa guérison. (Bonne Nouvelle voulant dire : ÉVANGILE). De ce fait, nous fait comprendre Marc, que l’ex-lépreux devient le type même du missionnaire de la BONNE NOUVELLE. À cause de cette action salvifique et de la publicité qu’on en fait, Jésus est obligé de fuir les foules qui viennent à lui de partout. La question se pose pour tous : qui est cet homme qui apporte avec lui la réhabilitation des exclus, et remet en communion Dieu avec son peuple.

[Le secret Messianique ! De quoi s’agit-il ! Marc ne cesse de nous le faire entendre tout au long de son Évangile ! Sa portée est grande, à condition de ne pas se fourvoyer dans son interprétation, tout comme le faisait au temps de Jésus le peuple hébreu. Il attendait que Dieu envoie un Messie qui mettrait fin à l’occupation romaine par la force et les armes, rétablirait la royauté en Israël et ferait disparaître de sur la terre tous les maux qui alourdissent la vie au quotidien, famine, maladie, mortes et autres plaies, et restaurerait le paradis sur terre ! Tout au long de sa mission, Jésus c’est bien garder de tomber dans ce piège, Il a tout fait pour ne pas se laisser enfermer dans cette vision tout humaine de sa personne et de sa fonction! Ce ne fut qu’au moment de sa résurrection que tous comprirent réellement la réalité de la mission que Dieu avait confiée à son Messie.] 

Evangile selon Saint Marc

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